(Aps)-Le maître-assistant en sociologie à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, Aly Tandian, a estimé que plusieurs autres raisons différentes de l’économie, expliquent le phénomène de l’émigration clandestine, notant que ‘’tous ceux qui se lançaient dans cette aventure n’étaient pas tous sans activité’’.
‘’Certains candidats estiment le voyage peut contribuer à les rehausser aux jeux de leurs concitoyens’’, a expliqué en marge du séjour d’étudiants en Master de l’Université de Madrid l’enseignant qui a mené des recherches sur le phénomène et effectué un séjour en Espagne pour se rendre compte des conditions d’accueil des émigrés. Après des entretiens menés auprès des candidats retournés ou en Espagne, il s’est rendu compte que ‘’les gens ne s’y engageaient pas pour avoir de l’argent mais parfois pour acquérir un capital social’’. Il en veut pour preuve que beaucoup de chauffeurs de taxis ont vendu leur véhicule pour s’émigrer ainsi que les fortes sommes dépensées par les candidats pour payer leur voyage. « L’émigration est un fait social total », selon le sociologue qui s’est rendu compte sur place de la ‘’forte désillusion’’ vécue par certains émigrés dont l’espoir d’une intégration digne s’est envolée en débarquant en Espagne. Il soutient que le travail agricole pour lequel ils étaient partis pose problème pour son acquisition et certains n’ont pas hésité à se lancer dans des ‘’activités souterraines’’, faute de papiers valables pour aspirer à de tels emplois.
M. Tandian estime que l’Europe n’est plus l’Eldorado tant rêvé par les candidats, relevant qu’au Canada, ‘’on rencontre des ressortissants de ce continent venu chercher un assise économique meilleure’’.
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