Invité hier lors de sa visite à Tivaouane par le Khalife général des Tidianes à œuvrer pour le rassemblement et l’unité des Sénégalais, le président de la République a lancé un appel au dialogue à l’opposition. « La balle est dans le camp de l’opposition », a déclaré Me Abdoulaye Wade.
Le président de la République, Me Abdoulaye Wade, a lancé hier à l’opposition sénégalaise un appel au dialogue, lors de sa visite à Tivaouane, en prélude à la célébration du Gamou commémorant la naissance du prophète Mohamed (Psl) prévu dans la nuit du vendredi au samedi.
« Je lance un appel à l’opposition pour un dialogue, le jour qu’elle voudra. « Mon directeur de Cabinet est là, ils (les membres de l’opposition, ndlr) peuvent l’appeler pour une audience avec le président de la République. Je suis d’accord pour des discussions », a déclaré Me Wade.
« Comme on dit en football, la balle est dans le camp de l’opposition ». Le chef de l’Etat a fait cette déclaration dans le salon du Khalife général des Tidianes, Serigne Mouhamadou Mansour Sy, qui, par la voix de son porte-parole, Serigne Abdoul Aziz Sy al Amine, l’a invité au préalable au rassemblement et à l’unité des Sénégalais. « Le khalife prie pour l’unité des Sénégalais, il prie pour que tu les appelles tous vers toi pour développer et faire avancer le Sénégal », a déclaré le porte-parole du khalife après les premiers propos du chef de l’Etat. La devise du Gamou de cette année étant l’unité, le porte-parole a ajouté dans son message que cela inclut le cadre religieux, mais aussi politique. Il a aussi rappelé l’importance du pardon.
Dire les accords et désaccords
Reprenant la parole pour répondre favorablement à cette recommandation de Serigne Mansour Sy, Me Abdoulaye Wade a déclaré qu’il a toujours œuvré dans le sens du dialogue politique.
« J’ai lancé plusieurs appels à l’opposition, mais quand il n’y a plus la confiance de certains, il y a des difficultés. Je n’ai pas le droit de ne pas les appeler à l’unité. Ceux qui ne sont pas d’accord avec moi, je les appelle encore. Venez, on discute autour d’une table. Si nous discutons, peut-être nous pourrons trouver une entente », a ajouté le président de la République. « Je leur ai même dit de discuter en direct, devant les radios et télévisions s’ils n’ont pas peur », a-t-il poursuivi, tout en écartant d’éventuelles disputes. « Je les appelle à venir dire les désaccords et les accords, ce dont ils sont capables. Je l’ai fait avec Senghor et Abdou Diouf. Je les attaquais, mais je faisais des propositions », a rappelé l’opposant de l’époque. « En ce moment, ajoute-t-il, le président Senghor lisait les journaux de l’opposition pour y chercher du positif ».
Ensuite, Me Wade et sa délégation se sont rendus chez Abdoul Aziz Sy où les attendait un repas copieux. Dans la délégation présidentielle, il y avait le président du Sénat Pape Diop, le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, qui a procédé à la présentation des membres dont le directeur de Cabinet du président, le ministre d’Etat Habib Sy, le ministre conseiller et porte-parole du président, Bamba Ndiaye, le Secrétaire général de la présidence, Mme Aminata Tall, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Madické Niang, le ministre d’Etat, ministre des Mines, Ousmane Ngom, le ministre Abdourahim Agne ainsi que d’autres personnalités comme Awa Ndiaye, Innocence Ntap Ndiaye, Doudou Wade, Idrissa Seck, Abdou Fall, Mamadou Diop « Decroix », etc.
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