Comment faire reculer le paludisme en Afrique sinon par la baisse des prix des médicaments antipaludéens et donc la facilitation de l’accès des populations défavorisées aux soins de santé primaires ? Voilà la conviction intime du Pr Awa Marie-Coll Seck, ancien ministre sénégalais de la Santé et de la prévention médicale et présidente du Partenariat "Faire reculer le paludisme » qui préconise en outre une meilleure implication de la société civile africaine dans la lutte contre une maladie dont la morbidité reste la plus élevée au sud du Sahara
« Le prix des médicaments contre le paludisme pourrait baisser considérablement en Afrique grâce à une initiative internationale », selon la directrice du Partenariat "Faire reculer le paludisme", Awa Marie-Coll Seck. Pour l’ancien ministre sénégalais de la Santé et de la prévention médicale des années 2000 et responsable de l’Onusida qui se prononçait avant-hier, jeudi 08 mars, sur cette question clé de l’accès aux médicaments pour les malades, il importe de « rendre les anti-paludéens disponibles à 100 Fcfa, voire à 50 Fcfa à l’image du prix de l’ancienne chloroquine » et surtout de faciliter l’accès des populations aux anti-paludéens afin de contribuer plus efficacement à la lutte contre le paludisme qui demeure la maladie la plus mortelle dans les pays africains.
Et la directrice du Partenariat "Faire reculer le paludisme" de préciser : « Nous y travaillons activement avec d’autres partenaires qui partagent notre préoccupation sur la cherté des médicaments en Afrique", Selon Mme Awa Marie-Coll Seck d’ailleurs, « il existe aujourd’hui des anti-paludéens à 1 dollar et à un demi-dollar ; malheureusement ces prix restent, malgré leur baisse significative, encore élevés pour les populations africaines ». Pour arriver en dernière analyse à cette baisse des prix des antipaludéens, toute chose constituant un préalable dans la lutte contre le paludisme dans le continent africain, il s’agit d’activer les mécanismes de la subvention internationale qui pourraient permettre aux Etats africains d’acheter des médicaments puis de les revendre aux prix de la chloroquine, a tenu à préciser l’ancien ministre sénégalais de la santé. Avant de souhaiter par ailleurs que la baisse du prix des anti-paludéens puisse s’accompagner de la mise en place d’un circuit de distribution de médicaments plus efficace et associant le secteur privé. Estimant en outre que le paludisme est "un défi" qui dépasse largement les pouvoirs publics africains, Mme Seck a appelé la société civile africaine à prêter son concours aux actions de lutte contre la maladie sur le continent. "Chaque apport pour la lutte contre le paludisme est un acquis.
Nous avons besoin des médias, des syndicats, des associations et des autres acteurs de la Société civile pour gagner la bataille", a ajouté l’ancien ministre, rappelant que les stratégies nationales ont enregistré des succès dans certaines Etats comme le Rwanda, le Sénégal et le Togo. "La baisse du coût est une étape, il y a d’autres défis à relever. Ils sont importants. Mais il n’y a aucune raison que nous ne gagnions pas la bataille de sauver des centaines de milliers de vies humaines", a conclu Awa Marie-Coll Seck.
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