La directrice du Fonds monétaire international (Fmi), Christine Lagarde, a profité de sa visite au Sénégal pour présider une Conférence des grandes écoles de formation qui a réuni, samedi, sur le plateau de la 2Stv, des jeunes étudiants. Ces derniers ont bénéficié des conseils de la patronne du Fmi qui a appelé les universités et le monde des entreprises à promouvoir un dialogue inclusif afin de résoudre la question de l’inadéquation formation-emploi.
La question de l’inadéquation entre la formation et les besoins du marché du travail constitue un problème récurrent que l’on retrouve partout où il y a des taux de chômage élevés parmi les jeunes, a indiqué la directrice générale du Fonds monétaire international (Fmi), Christine Lagarde. Pour renverser la tendance, elle préconise l’institution d’un dialogue participatif entre le monde de l’entreprise et le milieu universitaire.
Selon Mme Lagarde, dans les pays où il y a un système d’apprentissage, de formation professionnelle, d’accompagnement à la vie active pour les jeunes qui sortent de leur formation, le chômage est plus faible. « Un dialogue permanent entre le monde du travail et celui du savoir est donc nécessaire. Il est aussi important de promouvoir des formations professionnelles spécifiques aux entreprises pour aider les jeunes à rentrer dans le marché du travail », prône Christine Lagarde.
Aller à la rencontre des jeunes
Elle juge intéressant d’échanger et de discuter avec les femmes et les jeunes de ces pays. « Partout où je vais sous les couleurs du Fmi, je veux rencontrer les jeunes qui sont l’avenir de leur pays et qui tiennent les rênes de l’économie », a dit Mme Lagarde. Elle rappelle que ces jeunes seront les agents économiques de demain, les investisseurs, les producteurs, les entrepreneurs et les consommateurs.
Ils seront également les innovateurs et les sources de progrès de leur pays. Pour elle, il faut aller à la rencontre de ces jeunes pour entendre leurs aspirations, les types de sociétés dans lesquelles ils veulent vivre, le modèle économique dans lequel ils veulent fonctionner.
Interpelée sur la difficulté d’accès aux crédits, Mme Lagarde indique que les institutions financières comme les banques sont réticentes à prêter à de nouveaux entrepreneurs. Elles leur exigent des garanties et autres dossiers dont les jeunes n’ont pas. « Il existe maintenant des organismes de microcrédit qui bénéficient d’une garantie partielle de l’Etat. Du côté du Fmi, nous fournissons de l’assistance technique à l’échelle macroéconomique. Nous estimons que le financement des Pme est un impératif », a-t-elle souligné.
Ces entreprises demeurent l’un des axes de développement, indispensable pour la croissance économique d’un Etat, a-t-elle ajouté. Sur un autre registre, la patronne du Fmi estime que, de plus en plus, l’inclusion financière devient une réalité. Certaines banques, note-t-elle, ont identifié ce secteur comme étant un marché porteur de croissance.
2 Commentaires
Le Fou Du Village
En Février, 2015 (23:34 PM)------------------------------------------------------------------------------
On a une loi qui a été votée pendant les vacances par 35 députés sur les 150 que compte l'assemblée ; cela pose un problème de légitimité. De plus, la date du vote (vacances de Noël et de Gamou) corrélée avec le nombre de députés qui l'ont voté suggère (?) que le vote a été sciemment programmé pendant une période « favorable », d'autant plus que suite au lobbying du SAES, beaucoup de députés s'étaient engagés à ne pas voter une telle loi.
Pourquoi le SAES et le SUDES sont contre la loi ?
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Parce qu'avec cette nouvelle loi, le conseil d'administration des universités, qui est le principal organe de gouvernance, sera composé à 55 % de personnes nommées par le ministre. Le SAES tout comme le SUDES estiment que c'est la porte ouverte à la politisation de l'Université sénégalaise.
Quel est le rôle du Conseil d'Administration (CA) ?
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Selon la nouvelle loi, le CA examine et adopte en autres,
les propositions de nomination … de doyens,
la création ou la suppression de filières,
le recrutement des personnels de l'université, et
toute question qui lui est soumise par le ministre chargé de l'enseignement supérieur.
Le risque est d'avoir un organe de gouvernance constitué en majorité de personnes NOMMEES par le ministre, qui décide de la création ou de la suppression des filières, de la carrière des enseignants, etc. En somme cette loi livre l'université pieds et poings liés au ministre.
Le ministre dit que cela existe déjà à Thiès, quelle est la réalité des faits ?
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L'université de Thiès est dirigé par un CA, toutefois le CA de l'université de Thiès comporte uniquement 33 % de personnes étrangères à l'enseignement supérieur, ce qui est très loin de ce que propose la nouvelle loi.
Et que proposent le SAES et le SUDES ?
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Pour les syndicats, l'université a besoin de réformes, mais elles doivent être consensuelles, et surtout dans le cas où il y aurait un CA comme organe de gouvernance, les membres du CA devraient être ELUS par leurs organismes d'appartenance respectifs. Le SAES propose que dans les Cas (puisque le ministre veut des CAs), il y ait des représentants ELUS (pas NOMMES)
- par et parmi les étudiants,
- par et parmi les enseignants
- par et parmi les PATS,
- par et parmi les parents d'élèves et d'étudiants,
- par et parmi les représentants des organisations patronales,
- par et parmi les représentants de la collectivité locale du siège de l'université,
et enfin, des représentants du ministre qu'il est libre de choisir à sa guise.
Pour le SAES, un CA qui décide de façon démocratique de la vie de l'université, c'est parfait ! Le SAES applaudit des deux mains. Mais si le ministre estime, à juste titre, que l'université a besoin de plus d'ouverture et de transparence, alors le minimum n'est-t-il pas que ceux qui sont chargés d'incarner cette ouverture et cette transparence soient choisis de façon transparente et démocratique ?
Prokureur
En Février, 2015 (23:38 PM)Mme lagarde n'a rien réussi comme ministre de l'économie de sarko, même si la "médiacratie" a tout fait pour en faire THE great woman. Elle vient déverser sa petite science et voilà tout un gouvernement qui gobe et avale.
Le FMI n'a jamais développé aucun pays, les guignols qui dirigent nos pauvres Etats devraient méditer cette vérité (évidence) et travailler véritablement pour des synergies efficientes.
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