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LE VILLAGE DU FESTIVAL MONDIAL DES ARTS NÈGRES À NGOR : Alors que les étudiants attendent la concrétisation de la promesse de Wade, les chambres sont louées à 15 000 F jour

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LE VILLAGE DU FESTIVAL MONDIAL DES ARTS NÈGRES À NGOR : Alors que les étudiants attendent la concrétisation de la promesse de Wade, les chambres sont louées à 15 000 F jour

La promesse du président de la République d’affecter le village du Festival mondial des arts nègres aux étudiants après l’évènement n’est pas tenue, trois mois après. Ce site de 3 hectares, de 800 chambres préfabriquées d’un coût de 13 milliards est mis aujourd’hui en location, moyennant 15 000 francs Cfa la journée, les derniers habitants étaient les délégations du dernier Forum social mondial. Des particuliers peuvent aussi se faire héberger sur le site à ce tarif, comme on a pu le constater en nous faisans passer pour un client.

Ayant annoncé lors de la cérémonie de clôture du forum du 3e Festival mondial des arts nègres, le 23 décembre dernier, que le village du Festival sis à Ngor irait aux étudiants, le président Abdoulaye Wade n’a donné jusque-là aucune suite à cette déclaration. Trois mois après, ce site qui en décembre grouillait de monde avec les festivaliers, de jour comme de nuit, n’est plus occupé que par quelques personnes, le vigile à l’entrée, le jardinier, un personnel qui veille à l’entretien. Un tour dans ce village a édifié sur la destination de ce site de 3 hectares pour 800 chambres préfabriquées avec deux lits par chambre, qui aurait coûté 13 milliards de francs Cfa. En effet, ayant reçu des consignes, le gardien laisse passer les personnes qui souhaitent visiter, si elles ne posent pas trop de questions et ne sont pas des journalistes. À l’intérieur du village, des bâtiments verts, jaunes, rouges, bleus ou blancs avec les chambres superposées sur deux niveaux sont séparés par des allées. Et au fond, faisant face à la mer, le restaurant. La curiosité nous pousse à demander si le site sera bien affecté aux étudiants. La réponse est négative. Mieux, un employé trouvé sur place n’a pas manqué de nous rétorquer : «Vous voulez qu’on donne ce site aux étudiants pour qu’ils le gâchent ?». Il poursuit en expliquant : «C’est plutôt à louer, si vous voulez, on vous loue une chambre». Notre interlocuteur de préciser qu’une chambre est cédée à 15 000 francs Cfa par jour, mais il n’a pas voulu préciser si c’est le cas la nuit aussi. Seulement, dans ce quartier où tous les noctambules se retrouvent, tout laisse croire que ce site reçoit des hôtes la nuit également. Pour peut-être juste passer de bons moments en ce lieu aux allures paradisiaques. Il faut juste rappeler que lors de la clôture du Festival de décembre, Me Wade avait affirmé qu’il y a différentes options pour la rentabilisation de ce village après le Festival. «L’État pouvait gagner 20 milliards par an s’il avait décidé de le transformer en village touristique et le louer. Mais nous allons laisser de côté toutes ces options pour donner le village aux étudiants, parce qu’à mon avis, l’homme est le capital le plus précieux», avait-il dit. Ce qui revient à dire que la première option est aujourd’hui mise en œuvre. Seulement ce terrain n’appartient pas à l’Etat mais au président Wade lui-même. La question qu’on se pose dans ce cas, c’est où va l’argent de cette location ? En outre, sur place toujours, on nous a appris que les derniers habitants du site étaient les délégations du Forum social mondial de Dakar qui s’est tenu dans notre capitale du 6 au 11 février et lors duquel plusieurs pays étaient présents : Hollande, Usa, France, Gambie, Nigeria, Mali…

Virée nocturne, puis matinale au Village

Le site du Village du Festival mondial des arts nègres de Ngor accueille bien des particuliers moyennant une somme de 15 000 F Cfa pour la journée. Après un tour sur les lieux samedi nuit, en quête d’une chambre, vers les coups de 23 heures, les vigiles nous informent que la location se faisait de jour, auprès de la gérante. «Pourquoi pas la nuit ?» «Parce que les responsables ne sont pas là. On ne peut pas vous donner de chambre. Il faut repasser demain», nous rétorque l’un d’entre eux. Aussi, rendez-vous nous a-t-il été donné pour le lendemain. Et dimanche, à notre passage sur les lieux, aux alentours de 11 heures, nous avons effectivement pu louer une chambre, en payant 15 000 F à un agent qui nous confie ne pouvoir nous délivrer ni un reçu, ni une décharge. «C’est comme ça. Je n’y peux rien. Si vous voulez la chambre, la clé est là. Mais vous deviez payer 15 000 F Cfa d’abord. On y va, je vous montre la chambre, suivez-moi», nous a lancé le bonhomme, après avoir encaissé le montant réclamé, et nous avoir même refusé le droit de visiter la chambre avant. Mais comme on voulait savoir ce qu’il en était réellement de cette affaire qui alimente les discussions dans certains coins de Dakar… Teint noir, taille moyenne, en tenue marron, notre «guide» nous mène vers le premier bloc rouge, à travers une allée jusqu’à une chambre. La clé glisse dans la serrure, la porte s’ouvre. On découvre alors une chambrette sommairement meublée, avec un petit lit couvert d’un drap blanc, une table de chevet et une petite salle de bain. Et à la question de savoir comment se passait l’hébergement dans ce lieu, le monsieur nous répond : «C’est juste la chambre que vous avez. Pour la restauration, il faut sortir et aller dehors. Vous avez l’eau et l’électricité. C’est vrai que le cadre est bon, mais ce n’est pas le grand luxe». Effectivement, le cadre est bon et le calme règne en maître sur ce lieu en bordure de mer. Après nous avoir installés, notre «logeur» nous recommande de laisser la clé en sortant au poste de sécurité. «Il est interdit de sortir avec la clé», nous dit-il. Et lorsqu’on lui demande comment faire alors pour se faire identifier comme client du «Village», alors qu’on est sans reçu ou quittance, il répond : «En sortant, il suffit juste de vous signaler auprès du vigile. Au retour, il vous laissera passer». Ainsi dit, ainsi fait. Car après un petit moment passé dans la chambre, nous sommes ressortis pour faire un tour à la boutique de la station-service située à un jet de pierre du «Village». Mais ayant pris le soin d’aviser les préposés à la sécurité, de notre retour, nous n’avons eu aucune peine à regagner la chambre à nous affectée. Y ayant passé une demi-heure, nous décidons de vider le camp en remettant la clé au vigile, sans nous retourner, ni décliner l’objet de notre visite. Juste lui a-t-on dit : on allait revenir en début d’après-midi.

Omerta autour de l’affaire des chambres

Pour être davantage édifiées sur ce qui se passe au «Village» du Festival de Ngor, nous avons cherché à recueillir la version des responsables du site. Mais on s’est heurtées à un véritable mur de silence. En effet, de retour sur le lieu, ce lundi après-midi, les vigiles du poste de garde, après leur avoir expliqué l’objet de notre visite, à savoir louer une chambre, nous ont renvoyées vers l’hôtel des «Almadies». Selon eux, le responsable du site se trouve-là. «Allez à l’hôtel Almadies et demandez après une nommée Fatou. C’est elle qui s’occupe du site», nous a confié un des vigiles sans plus de précision, malgré notre insistance. Mais voulant plus d’informations, nous lui expliquons que nous voudrions savoir comment se passe la location des chambres. Son collègue du poste de garde de nous lancer alors : «Allez aux Almadies et demandez après M. Issa Diop. C’est lui qui s’occupe de la location des chambres. Il pourra vous dire ce qu’il en est». Nous faisons alors cap sur ledit hôtel. Arrivées sur place, aux environs de 16 heures 30, nous demandons après Issa Diop. L’agent de sécurité trouvé à la réception à qui nous avons décliné l’objet de la visite nous dit alors de patienter, avant de l’appeler au téléphone pour nous passer le combiné. Lui ayant exposé les motifs de notre visite, il nous répond sèchement : «Je ne peux rien vous dire. Parce que je m’occupais du site seulement durant le festival. Depuis la fin du festival, je ne m’en occupe plus». Lui ayant fait savoir qu’on voulait juste être renseignées sur les chambres qu’on loue au «Village» du Festival à Ngor, M. Diop nous dit être occupé avant de raccrocher le téléphone. Du côté du ministère de la Culture, personne ne peut non plus renseigner sur ce site du Village du Festival et sur sa gestion. Idem au niveau de l’ancienne cellule de communication de la Délégation générale du Festival. Mamadou Koumé qui coordonnait cette cellule nous a juste indiqué que les préfabriqués du village du Festival et le terrain près de l’hôtel «Les Almadies» n’étaient pas gérés par l’organisation du Festival. Ces deux endroits seraient plutôt managés par le gérant de l’hôtel précité, M. Loum Diagne qui, selon lui, serait peut-être en mesure de donner des informations plus intéressantes et plus complètes. Seulement, pour savoir exactement ce qu’il en était, M. Loum Diagne que nous avons essayé de joindre plusieurs jours durant est resté inaccessible. Ses collaborateurs que nous avons eus au bout de la ligne ayant promis à chaque fois de lui porter le message parce qu’il n’est pas disponible et qu’il rappellerait. Mais nous avons attendu en vain ce coup de fil.



7 Commentaires

  1. Auteur

    Luxembourg

    En Mars, 2011 (12:36 PM)
    bonjour a tous



    je ne suis pas pour l'anarchisme mais dans ce cas de figure il faut que les etudiants ou des sans abris aillent occuper ces lieux comme cela se fait dans bcp de pays maintenant

    et vous verrez a qui profite ces locations

    merci!
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  2. Auteur

    Connaisseur

    En Mars, 2011 (12:45 PM)
    mais savez k ce terrain appartient a wade? donc les montants de locations lui reviennent de droit
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    Auteur

    Undefined

    En Mars, 2011 (13:12 PM)
    wade amal yeurmandé si étudiant yi
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    Auteur

    Préfabriqué

    En Mars, 2011 (13:20 PM)
    16 millons par préfabriqué , à peine croyable!!!
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    Auteur

    30 Cm Es Ke T'en Veux

    En Mars, 2011 (13:42 PM)
    sentimentall yaw saff ngue d   <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">  
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    Auteur

    Anti-wade & Pds

    En Mars, 2011 (14:07 PM)
    Senegalaise Senegalais, il est temps de jetté cette personne dehore et de balayé tous les gens, quis courent dérière lui à cquese de leure intré de pôche! Tout le gouvernament son des bordélle! En bas wade, en bas pds!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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    Auteur

    Paco

    En Mars, 2011 (16:23 PM)
    "Seulement ce terrain n’appartient pas à l’Etat mais au président Wade lui-même" C'est quoi ça ?
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