
Sur la question du transport, les étudiants soutiennent que se rendre à Dakar est devenu un casse-tête pour eux et leurs familles. ‘La plupart du temps, nous arrivons en retard à l’université... Nous avons du mal à suivre les enseignements. Et pour revenir à Rufisque, l’étudiant doit miser sur les coups de 23 h. Il nous faut des bus avec des horaires respectables’, confie Amath Coly. Le différend entre les étudiants et l’équipe municipale de Rufisque n’est pas seulement matériel. L’Amicale des élèves et étudiants est d’avis que les nouvelles autorités municipales manquent de considération à l’égard de leur association. Pour preuve, au moment où toutes les autorités viennent présider la journée d’intégration de ladite amicale, celles de la mairie ont, non seulement brillé par leur absence, mais (elles) n’ont même pas daigné répondre au courrier.
Lançant leur cri de cœur, chiffres à l’appui, l’Amicale des élèves et étudiants de Rufisque soutiennent qu’elle a enregistré pour l’année écoulée quelque 375 étudiants cartouchards. ‘Le pire est à venir cette année. Et beaucoup d’entre nous attendent les résultats des examens pour certainement regagner le camp des cartouchards. Les années deviennent de plus en plus difficiles pour nous’, regrette Amath Coly. Le président de l’Amicale des élèves et étudiants de Rufisque lance ainsi un cri de cœur aux nouvelles autorités et aux industries qui évoluent dans la vieille commune.
La colère des étudiants s’est aggravée quand il s’est agi d’évoquer l’absence des nouvelles autorités à la journée d’intégration. Les étudiants ne peuvent guère leur pardonner un tel impair. Et au moment où leurs camarades étudiants de Guinguinéo et ceux de Ziguinchor reçoivent régulièrement la visite de leurs autorités locales, qui ont même présidé leurs journées d’intégration, ‘les autorités municipales de Rufisque, installées aux portes de Dakar, peinent à se présenter aux manifestations de l’amicale de leurs étudiants. A la limite, c’est un manque de considération. C’est une première dans l’histoire de notre amicale’, disent les étudiants.
Du côté de la mairie, l’on est surpris par l’attitude des étudiants. Un adjoint au maire déclare que ‘la prise en charge des étudiants est assurée par le conseil régional’. ’Nos prérogatives s’arrêtent à l’élémentaire’, précise notre interlocuteur.
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