Dans ce taudis où sont encore visibles les stigmates de cette maladie handicapante, les pieds-bots, des mains sans doigts, des visages particuliers aux yeux imbibés foisonnent.
Implanté en plein cœur du quartier “Sikilo”, dans la commune de Kolda, ce village existe depuis 1946. Il a été crée par les colonisateurs pour éloigner les lépreux de la société. Ainsi les personnes qui souffraient de la maladie étaient soumises à l’isolement jusqu’à leur mort.
En 1976, une loi a transformé les léproseries en “village de reclassement social’’. Ce, pour que ces camps d’internement deviennent des lieux plus ouverts où les malades et leurs familles peuvent retrouver une activité sociale. Prenant les choses en main, l’Etat a pris tout dernièrement, la décision de mettre fin à cet isolement, informe le journal “Enquête’’. Ce qui fait que le mur qui ceinturait ledit village a été détruit. Les habitants du site, guéris de la lèpre, se disent aujourd’hui abandonnés à leur propre sort.
En 1976, une loi a transformé les léproseries en “village de reclassement social’’. Ce, pour que ces camps d’internement deviennent des lieux plus ouverts où les malades et leurs familles peuvent retrouver une activité sociale. Prenant les choses en main, l’Etat a pris tout dernièrement, la décision de mettre fin à cet isolement, informe le journal “Enquête’’. Ce qui fait que le mur qui ceinturait ledit village a été détruit. Les habitants du site, guéris de la lèpre, se disent aujourd’hui abandonnés à leur propre sort.
«On est obligé d’attendre l’aube pour avoir des relations intimes avec sa femme»
Non seulement leur localité manque de tout, mais ils ne bénéficient ni de Cartes d’égalité des chances, ni de Bourses de solidarité familiale. Pis, leur village est confronté à un problème criard : le manque d’eau. Pour avoir le liquide précieux, la seule source d’eau disponible reste un puits de 45 m de profondeur. «Imaginez une personne comme moi qui a perdu ses doigts en train de puiser de l’eau dans un puits de cette profondeur ! C’est triste et choquant. Si le seau est rempli, c’est la croix et la bannière pour le sortir du puits. Vraiment nous vivons dans une précarité totale», se désole Mme Aïssata Cissé, présidente du groupement des femmes victimes de la lèpre. Son amie, Anta Dramé, quant à elle, ajoute qu’après avoir fini de tirer le seau rempli d’eau, elles sont obligées d’aller soigner leurs cicatrices. Des pansements qui leur coûtent cher, indique la dame qui dit survivre avec ses semblables avec de «maigres revenus tirés de la vente du charbon».
Le manque d’électricité dans le site fait que le village est plongé dans le noir, dès que tombe la nuit, alors qu’aux alentours, il y a l’électricité. «Nous vivons un danger permanent, surtout en cette saison des pluies. Il y a de l’herbe et l’humidité des lieux fait qu’aujourd’hui, nous sommes exposés aux reptiles.
Le manque d’électricité dans le site fait que le village est plongé dans le noir, dès que tombe la nuit, alors qu’aux alentours, il y a l’électricité. «Nous vivons un danger permanent, surtout en cette saison des pluies. Il y a de l’herbe et l’humidité des lieux fait qu’aujourd’hui, nous sommes exposés aux reptiles.
Parce qu’à la tombée de la nuit, nous vivons dans la pénombre totale. Il n’y a ni d’électricité dehors encore moins dans nos maisons. Pendant la nuit, nous faisons des gymnastiques dans les chambres à la recherche d’objet», confie Aliou Seydi, président des lépreux de Kolda.
Dans le lot de problèmes relevés dans le site, l’on note aussi un problème de promiscuité. Dans cet ancien camp des lépreux, toute une famille, soit 10 à 20 personnes, se partage une petite chambre de 4 m sur 3. En effet, depuis que l’Etat a mis fin à l’isolement, les familles ont rejoins les guéris de la lèpre. «Mon fils aîné a sa propre famille. Chacun est obligé d’attendre l’aube pour avoir des relations intimes avec sa femme. C’est triste et choquant», peste l’un d’eux.
A côté du manque de moyens pour, entre autres, prendre en charge les frais de scolarité des enfants, le problème de toilettes et d’aides se pose aussi. Seules 4 toilettes existent pour 47 ménages comptant chacun plus de 20 membres, parfois, soit près d’un milliers de personnes. «Il arrive, des moments où on peine à trouver de quoi manger. Nous ne pouvons pas cultiver. Parfois, on reste toute une journée sans rien manger», renseigne Aïssatou Cissé.
Se sentant stigmatisés et écartés de la société, “les guéris de la lèpre’’ lancent un appel aux autorités étatiques, les invitant à les sortir du gouffre infernal de la misère et mettre fin à leur calvaire quotidien.
Dans le lot de problèmes relevés dans le site, l’on note aussi un problème de promiscuité. Dans cet ancien camp des lépreux, toute une famille, soit 10 à 20 personnes, se partage une petite chambre de 4 m sur 3. En effet, depuis que l’Etat a mis fin à l’isolement, les familles ont rejoins les guéris de la lèpre. «Mon fils aîné a sa propre famille. Chacun est obligé d’attendre l’aube pour avoir des relations intimes avec sa femme. C’est triste et choquant», peste l’un d’eux.
A côté du manque de moyens pour, entre autres, prendre en charge les frais de scolarité des enfants, le problème de toilettes et d’aides se pose aussi. Seules 4 toilettes existent pour 47 ménages comptant chacun plus de 20 membres, parfois, soit près d’un milliers de personnes. «Il arrive, des moments où on peine à trouver de quoi manger. Nous ne pouvons pas cultiver. Parfois, on reste toute une journée sans rien manger», renseigne Aïssatou Cissé.
Se sentant stigmatisés et écartés de la société, “les guéris de la lèpre’’ lancent un appel aux autorités étatiques, les invitant à les sortir du gouffre infernal de la misère et mettre fin à leur calvaire quotidien.
15 Commentaires
Anonyme
En Septembre, 2015 (15:03 PM)Sant_rek
En Septembre, 2015 (15:12 PM)prière recommandée par le PROPHETE: qu'ALLAH vous donne pardon, miséricorde, vous guide et vous donne subsistance
ALLAHOU HADIIR
Jah
En Septembre, 2015 (15:16 PM)ur ces citoyens !!
Ibc01
En Septembre, 2015 (15:25 PM)Baba
En Septembre, 2015 (15:36 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (15:45 PM)on ne les entends que quand les suppots de satan ont des probélem
Anonyme
En Septembre, 2015 (16:07 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (16:12 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (16:22 PM)Je l'invite à se rapprocher du service de l'action sociale de kolda pour avoir la bonne information.
Anonyme
En Septembre, 2015 (18:02 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (19:24 PM)Aujourd'hui ce vieux site est en chantier par des particuliers qui ont sauté sur l'occasion
Anonyme
En Septembre, 2015 (06:40 AM)Setkaat
En Septembre, 2015 (08:03 AM)Bily
En Septembre, 2015 (08:27 AM)Merci
Anonyme
En Septembre, 2015 (09:26 AM)Participer à la Discussion