Journée internationale de la Femme: Près d'un siècle et demi de lutte pour l'égalité des chances avec les hommes

Du 8 mars 1857 au 8 mars 2006, 149 années déjà au fil desquelles les femmes à l'échelle mondiale s'acharnent ardemment à faire valoir leurs droits et luttent par conséquent pour leur mieux être, dans tous les secteurs de la vie qui les confrontent aux intérêts masculins. Au Sénégal, les consoeurs d'Aline Sitoé Diatta et de Yassine Boubou, ne baissent pas pour autant les bras dans ce long combat à échelle internationale, orchestrée par les Nations-Unies. C'est ainsi que tous les syndicats nationaux de femmes se mobilisent pour honorer cette journée, qui est pour elles une journée de revendications.

L'égalité entre les sexes apparaît de nos jours comme un enjeu pour la réalisation des objectifs du millénaire. C’est la raison pour laquelle tous les syndicats et mouvements féminins du pays se sont mobilisés pour fêter la journée et porter leur revendication dans ce domaine. Selon un communiqué reçu hier, à notre rédaction, la commission permanente des femmes de l'Uden / Unsas s'est indignée du " chemin à parcourir pour combler l'écart entre les sexes", tout en reconnaissant quand même les avancées dans le domaine de la lutte des femmes dans ce domaine. Toujours selon ce communiqué, "les femmes sont les plus pauvres parmi les pauvres, et continuent à percevoir les plus bas salaires, à occuper des emplois précaires et très peu valorisant". De plus les femmes de l'Uden/Unsas font le constat des disparités qui sont encore plus perceptibles au niveau de l'éducation et de la formation.

Elles proposent par ailleurs, la prise en compte du genre dans la négociation collective, et dans la définition des politiques économiques. Pour ceci le communiqué déclare que " l'Unsas appelle les organisations syndicales à réfléchir sur une démarche solidaire et concertée pouvant conduire à une solution durable."

Les recommandations des femmes

Les femmes exigent du gouvernement le dépôt d'un projet de loi sur l'autorité parentale à l'Assemblée nationale dans les meilleurs délais, des mesures pour accélérer la parité au niveau élémentaire et améliorer le taux de scolarisation des filles, une répartition plus judicieuse des ressources allouées à l'éducation, des initiatives et pratiques relatives à l'offre de formation en alphabétisation en l'adaptant au besoin des femmes. Au plan juridique, les femmes exigent de parachever l'harmonisation des textes législatifs et réglementaires à la convention sur l'élimination de toutes les formes de discriminations à l'égard des femmes (CDAW) et intégrer les syndicats dans les stratégies de création de richesses

Entre autres recommandations, le comité intersyndical des femmes demande à ses syndicats de redoubler d'efforts dans la poursuite de la modernisation des structures qui passent par la prise en compte du genre dans l'action syndicale.