Le Sénat a adopté ce lundi un amendement permettant la création d'un statut de joueur professionnel salarié de jeux vidéo. Son contrat de travail sera un CDD dérogatoire d'un an minimum et de cinq ans maximum. Selon la secrétaire d'Etat au Numérique, Axelle Lemaire, 200 joueurs gagnent leur vie en France grâce aux compétitions de jeux vidéo.
Les sénateurs ont adopté ce lundi 2 un amendement du gouvernement au projet de loi numérique permettant la création d'un contrat de travail spécifique au joueur professionnel de jeux vidéo. Ce statut de joueur professionnel salarié sera un CDD dérogatoire d'un an minimum et de cinq ans maximum, inspiré de celui utilisé dans le sport de haut niveau. Actuellement, les joueurs ont des contrats avec un autre intitulé de poste ou ont un statut d'auto-entrepreneur.
Selon la secrétaire d'Etat au Numérique, Axelle Lemaire, 200 joueurs gagnent leur vie en France grâce aux compétitions de jeux vidéo (contre un millier en Corée du Sud, le pays le plus en pointe), et 500.000 personnes participent régulièrement à des tournois physiques ou en ligne. Le projet de loi pour une République numérique, qui sera voté mardi 3 en première lecture au Sénat, prévoit d'autoriser tout en les réglementant les tournois de jeux vidéo. Le développement de ces événements en France est aujourd'hui freiné par le flou juridique qui les entoure car ils sont assimilés aux loteries et autres jeux de hasard, interdits sauf dérogation spécifique.
Les sénateurs ont voté un amendement du gouvernement pour assouplir l'organisation de ces compétitions. Ils ont notamment supprimé l'autorisation administrative, qu'ils avaient votée en commission, et qui prévoyait que les organisateurs de compétitions de jeux vidéos doivent bénéficier d'une "autorisation temporaire délivrée, après enquête, par le ministère de l'Intérieur". "Je ne crois pas qu'on menace la Nation en jouant aux jeux vidéo", a ironisé Axelle Lemaire.
Les compétitions de jeux vidéo représentent un marché mondial de 600 millions de dollars par an, en croissance de l’ordre de 30% par an. En France elles rassemblent quelque 850.000 pratiquants et plus de 4 millions de spectateurs annuels.
2 Commentaires
Anonyme
En Mai, 2016 (19:56 PM)Sengaming.com
En Mai, 2016 (08:38 AM)Il faut savoir que l'industrie du jeu vidéo est devenu celui qui génère plus de revenus devant la musique et le cinéma. 72 milliards de dollars de chiffres d'affaires en 2014 pour les jeux vidéo. A coté le cinéma et la musique n'ont généré "que" 51 milliards et 53 milliards. Donc on peut dire que ce sont les jeux vidéo qui "carry" le divertissement mondial. Et ça le monde l'a compris avec la France qui reconnait les jeux vidéo comme un métier, le Comité Olympique qui pense à intégrer les jeux vidéos pour les jeux olympiques de 2022 et même dans les affaires où, Bolloré que les africains connaissent bien, est entré dans le capital de deux géants du jeux vidéo Ubisoft et Gameloft. Qui connait Bolloré sait qu'il n'investit jamais dans des secteurs non porteurs de revenus.
Cependant, nous africains, nous restons toujours les bras croisés pendant que ce secteur est en pleine croissance. Et pourtant, on a pas besoin de grand chose pour se faire une place dans ce secteur. Les débits internet que nous avons au sénégal nous permettent de pouvoir jouer au même niveau que les européens. Qu'attendons nous alors pour avoir notre part du marché ?
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