Le directeur général du Fonds mondial pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Jacques Diouf, a affirmé, mercredi à Saint-Louis, que les fonds destinés à l’agriculture ont baissé de manière drastique alors que le développement durable de ce secteur requiert des moyens financiers et des investissements à la hauteur des défis à relever.
Parrain de la nouvelle Unité de formation et de recherches de Sciences agronomiques, d’aquaculture et de technologie alimentaire, Jacques Diouf prononçait la leçon inaugurale de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis sur le thème : ‘’L’avenir de l’agriculture en Afrique’’. ‘’Dans l’histoire de la pensée économique, aucune des écoles à ma connaissance n’a avancé l’idée que pour développer un secteur il faut diminuer les fonds qui lui sont affectés’’, a dit le directeur général de la FAO. D’après lui, ‘’la part de l’aide publique au développement mondiale en faveur de l’agriculture est tombée de 19 pour cent en 1980 à 3 pour cent en 2003’’.
En dépit de la Déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement africains de Maputo 2003 qui appelle à consacrer 10 pour cent des budgets à ce secteur, ‘’les pays en voie de développement, pourtant les plus affectés par les pénuries alimentaires, n’ont pas accordé une priorité suffisante à l’agriculture’’. Selon M. Diouf, ‘’l’augmentation des investissements nécessaires pour réduire l’écart global entre les besoins et les niveaux actuels des investissements est de 50 pour cent environ’’. Le constat est le même pour la part des financements accordés à la recherche qui n’ont pas atteint les niveaux fixés par l’organisme onusien.
Jacques Diouf qui rappelle que la FAO n’est pas une institution de financement, s’est ensuite lancé dans un exposé des efforts fournis par son organisation pour impulser l’agriculture. Ses actions sont ainsi perceptibles dans la coopération avec des institutions financières internationales ou des pays pour aider l’investissement direct dans le secteur de l’agriculture. Elle a dans ce cadre permis ‘’à 51 pays africains de préparer leur programme national à moyen terme d’investissement et leurs profils de projets d’investissement bancables pour un budget de 1O milliards de dollars américains.’’ Jacques Diouf s’est ensuite interrogé sur les moyens de parvenir à nourrir plus de 9 milliards de personnes à l’horizon 2050 dans un monde marqué par des déficits en eau et qui manque de surfaces cultivables. Outre l’amélioration qualitative de l’agriculture, des secteurs comme la pêche, la production de viande et l’aquaculture devraient y contribuer.
6 Commentaires
Woody
En Avril, 2011 (20:49 PM)Histoire
En Avril, 2011 (21:28 PM)Info
En Avril, 2011 (22:47 PM)SVP Éclairez moi!
Malam
En Avril, 2011 (02:04 AM)Lagaffe
En Avril, 2011 (07:45 AM)Undefined
En Avril, 2011 (10:38 AM)Participer à la Discussion