C’est bien connu, à l’approche des fête, les marchés ont tendance à déborder. L’occupation anarchique finit souvent par étouffer les quartiers abritant les marchés et installer la tension. Le marché Hlm et ses quartiers environnants n’ont pas échappé à cette logique. Hier, une Intifada (guerre des pierres) a opposé habitants de la cité Ouagou Niayes 2 et les marchands. En effet, tout est parti de l’installation des marchands qui ne pouvaient plus se contenir dans l’espace du marché, sur l’espace vert de la cité faisant face au marché, chose qui n’est pas du goût des habitants de la cité Ouagou Niayes 2. Les jeunes du quartier se sont interposés pour empêcher l’installation des marchands. Un affrontement s’en est suivi, mais il y a eu plus de peur que de mal. Le front a enregistré quelques dégâts matériels côté Ouagou Niaye. Les maisons faisant face au marché ont reçu une bonne dose de pierres, occasionnant des cas de vitres et voitures endommagées. Côté personnes aussi, l’Intifada a livré quelques cas de blessés chez les marchands comme chez les riverains. C’est le cas d’une dame qui a failli perdre la vue. Elle a pris une pierre en plein visage lui fendant l’arcade de l’œil droite alors qu’elle s’affairait dans la cuisine.
Dans cette affaire de bataille rangée entre riverain et marchands, les habitants du quartier Ouagou Niayes 2 font porter la responsabilité à la mairie de leur localité. Ainsi selon certaines indiscrétions, c’est un agent de la mairie du nom de Demba Ndoye qui est à l’origine de la discorde. À en croire Yacine Mané, une riveraine, c’est le sieur Demba Ndoye qui, depuis bientôt 5 ans, loue cet espace vert réservé au quartier Ouagou Niayes aux marchands pour 10 000 f le mètre carré et 15 000 f les 1,5 mètres carrés pendant cette période d’avant fête. Toujours côté riverain, Madia Diop, dont le domicile a subi l’assaut des marchands, laisse entendre : « les enfants du quartier se battent pour préserver cet espace vert pour des raisons d’ordre environnemental. Aujourd’hui, le constat est que le marché commence à envahir le voisinage et cela peut causer l’insécurité. La responsabilité est du côté de la mairie qui a cédé cet espace aux marchands. La révolte de la population était inévitable ». Quant aux marchands, il est hors question de céder. C’est du moins ce que nous ont servi des marchands sous couvert de l’anonymat. Pour ces derniers, leur installation est faite dans les règles de l’art dans la mesure où ils ont payé entre 10 000 f et 15 000 f selon la surface pour la période d’ici à la fête. Les marchands, non plus, ne sont pas prêts à lâcher le morceau. D’ailleurs, ils ont promis de remettre ça aujourd’hui. Dans tous les cas, la police a entendu les responsables des deux camps et veille sur l’affaire comme du lait sur le feu.
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