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INSULTES SUR SERIGNE TOUBA, SERIGNE SALIOU, WADE ATTRIBUEES A ME YARE FALL : Meïssa Diagne, le véritable auteur, entre les mains de la Dic

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INSULTES SUR SERIGNE TOUBA, SERIGNE SALIOU, WADE ATTRIBUEES A ME YARE FALL : Meïssa Diagne, le véritable auteur, entre les mains de la Dic

Qui veut la peau de Me Yaré Fall ? S’est-on demandé, après la réaction du Conseil, dégageant toute responsabilité sur des insultes qu’on lui a attribuées sur le site de Rewmi.com. Les faits étaient d’autant plus gravissimes, qu’ils concernent Serigne Touba, Serigne Saliou Mbacké et le Président Abdoulaye Wade. Pour ne pas être dérangé par des coups de fils sur des dossiers, Me Fall, une fois à la maison, prend le soin de fermer son téléphone portable.

Le matin du 10 octobre 2007, il laisse tomber son téléphone en écoutant son premier message vocal. A l’autre bout du fil, une personne menaçante, lui dit : «yaw Yaré Fall, danga xamoul kan moy Serigne Touba ak Serigne Saliou, boo ko khamon, do len saga, wayé di nga guiss…» (si tu ne connaissais Serigne Touba et Serigne Saliou Mbacké, tu n’allais pas les insulter, mais tu verras). Revenu de sa surprise, il reprend le téléphone et s’aperçoit que le numéro est privé. Sans tarder, il se rend à la Sonatel où les agents lui disent qu’ils n’ont pas le droit de «démasquer» un numéro caché, à moins de recevoir une réquisition de la Police. Suivant leurs conseils, il va à la Division des investigations criminelles (Dic) et dépose une plainte contre X. «En ce moment-là, je n’avais encore aucune idée de la gravité des faits. Mon téléphone a sonné, un homme très posé m’a pour la première fois, parlé du texte sur Internet. Je lui ai répondu que je suis un fervent Mouride et que jamais, je ne ferais une chose pareille. Il m’a alors dit que quelqu’un me voulait du mal et que je serais bien inspiré de changer de numéro de téléphone. Pour  avoir le cœur net sur ce texte, je suis allé au bureau de l’Ordre des avocats et j’ai demandé au secrétaire de me tirer le texte. Je ne connais rien aux Ntic. Dans le bureau, il y avait une dizaine de personnes qui ont vu le texte. Devant l’indécence des propos, ils ont immédiatement quitté la salle, sans commentaire. J’ai appelé les responsables de Rewmi, ils m’ont dit n’avoir aucun contrôle sur le forum. Tout ce que je pouvais faire à l’époque, c’était répondre sur le même espace, pour dire que je n’ai rien à voir avec ces insanités».

Il ne faisait plus confiance à son avocat 

Mais puisqu’un crime n’est jamais parfait, dès qu’il a cliqué sur la signature «Yaré Fall», le mail du véritable auteur des propos s’est affiché : [email protected], pouvait-on lire. Un tilt retentit immédiatement dans la tête de l’avocat. «La seule personne que je connais sous le sobriquet de Mickey, est un garçon que j’ai connu en salle de sport, sur la Corniche. Il s’appelle Meïssa Diagne et je m’occupe depuis le 2 septembre 2002, du dossier de succession de sa mère, feue Fernanda Piedade, capverdienne. Son père s’appelle Mamadou Diagne. Ce qui me tracassait à son sujet, c’est que nous n’avions jamais eu de problème. Le dossier, presque en phase d’être terminé, est pendant devant le Tribunal départemental et sera évoqué le 22 novembre».

 Curieusement, a noté Me Fall, (en faisant part de tous ces éléments aux limiers), une semaine avant que le texte ne sorte, Mickey est passé à son bureau et lui a demandé sa carte de visite. «Cela m’a étonné de la part de quelqu’un qui me connaît depuis 5 ans». D’après l’enquête de Police, Mickey a avoué être l’auteur des faits. Il a agi ainsi parce que soupçonnant son Conseil de faire main basse sur le produit de la vente de leur immeuble. Or, explique l’avocat, «les dossiers de succession peuvent prendre cinq ans. Il s’y ajoute que l’appartement en question, situé à l’immeuble Diez, est évalué à 7 millions environ. Si l’on tire les frais de séquestre et les dettes de succession, ses sept frères et sœurs et lui, se retrouveraient avec approximativement 500.000 francs Cfa.

Bénéficiant d’un retour de Parquet, le suspect reste entre les mains de la Dic, jusqu’à lundi matin. Entre autres, il est poursuivi pour diffamation, atteinte à la sûreté de l’Etat, troubles à l’ordre public… «Je suis soulagé que cela se termine ainsi, parce que mes proches et moi, souffrions de cette affaire, certains sont même allés jusqu’à dire que je suis un franc-maçon, j’en ai entendu de toutes les couleurs. Il paraît que le dossier était suivi de près en haut lieu, et dans la communauté mouride, maintenant que mon honneur est lavé, je remercie Dieu», conclut Me Yaré Fall. Du fond de son violon, Meïssa Diagne, qui semble avoir pris subitement conscience de la gravité de ses propos, a quémandé la protection de la police, pour ne pas être lynché par des Mourides fanatiques. Seulement, c’est son séjour à Rebeuss qui devait commencer à lui donner des cauchemars…



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