C’est très tôt dans la matinée d’hier, que plus d’une soixantaine de personnes du troisième âge, pour la plupart des présidents d’associations de retraités, ont fait le siège de l’enceinte de l’Ipres. Bloquant ainsi toutes les issues de l’Ipres, avant d’improviser un sit-in dans le hall de l’institution. Au même moment, une fourgonnette de la police était stationnée sur le bas-côté de l’avenue Léopold Sédar Senghor. Avec à son bord, pas plus de six flics. Les regards braqués sur la porte principale de l’institution.
Avant leur arrivée, des policiers en civil ont été envoyés en éclaireurs sur les lieux. Des retraités nullement ébranlés par ce scénario n’avaient aucune peine pour les démasquer. «Ce sont des policiers. Ils viennent prospecter le terrain. Mais, qu’ils sachent que même au prix de notre vie, nous n’accepterons jamais l’installation de Malick Kamara Ndiaye à la tête de l’Ipres», fulmine l’un des retraités. Au fur et à mesure que les minutes passent, le hall de l’institution grouille de monde. Des personnes du troisième âge, pour la plupart enturbannées, chapelets en main, font des va-et-vient incessants dans l’enceinte de l’Ipres. Ils sont plus de soixante retraités. Des présidents d’associations de retraités, des représentants de l’Association des retraités du Sénégal, de l’Association générale des allocataires de régime de retraite, des membres du Collectif des retraités, l’Union nationale des associations des retraités de l’Ipres, etc. Tout ce beau monde a fait le déplacement pour marquer le premier coup de la résistance. Avec un seul refrain à la bouche : «Nous n’accepterons jamais que les réserves de l’Ipres soient dilapidées au profit d’une campagne électorale. L’Etat a intérêt à privilégier la voie du dialogue en se conformant aux textes. Les 93 milliards de l’institution ne seront pas utilisés pour payer les salaires des fonctionnaires ou pour servir de fonds de campagne électorale. Même au prix de notre vie, nous sommes déterminés à barrer la route à Malick Kamara Ndiaye», assènent-ils, tour à tour. Vers treize heures, le hall de l’institution se vide peu à peu de ses hôtes. Mais, pas moins de trente retraités ont préféré rester sur les lieux. Sans doute, histoire de monter la garde.
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