Susciter un débat public informé au niveau de la base. Et «doter les populations d’une capacitation qui puisse leur permettre de connaitre les outils de plaidoyer pour amener les industries (extractives) à pouvoir leur donner ce qui leur revient de droit». Tel est objet de l’atelier de trois jours qui s’est ouvert, mardi, à l’hôtel communautaire de Darou Khoudoss, département de Tivaouane. Destiné aux élus locaux formés à la réglementation minière notamment.
L'objectif principal, est d’accompagner les communautés afin qu’elles puissent recevoir de ce qui leur revient, et qu’on puisse respecter les droits des populations en termes de ressources générées par ces industries pour une meilleure amélioration de leur vie, a soutenu, face à la presse, Alioune Babou, coordonnateur du Forum civil section Thiès. Le projet initié par le Forum civil et ses partenaires dans les localités qui abritent des industries extractives, s’étale sur deux ans et permet de mesurer l’action des élus et les Osc.
«Il s’agit, explique-t-il, d’un processus qui va amener le gouvernement à s’acquitter de ses devoirs envers les populations impactées par les industries extractives». Dans le cadre de l’Itie et de la société civile, un travail est en train d’être fait, pour «faire en sorte que les populations soient bien outillées pour qu’elles puissent porter elles-mêmes les plaidoyers», ajoute Alioune Babou.
Qui souligne la nécessité de «bien former les populations», afin «qu’elles connaissent leurs droits, qu’elles puissent elles-mêmes porter le combat». «Que les conventions minières qui lient ces sociétés minières à l’Etat soient éclairées» Demba Fall Diouf, responsable du Réseau national des personnes affectées par les opérations minières (Papom), et coordonnateur du Forum civil dans la commune de Darou Khoudoss, liste les attentes des populations de cette commune rurale qui accueilles des entreprises minières comme GCO, ICS, et Tobène power pour l’énergie.
«Nous attendons que les conventions minières qui lient ces sociétés minières à l’Etat nous soient éclairées. Que l’on puisse savoir les compétences de chacun, où elles commencent et où elles s’arrêtent. Et qu’est-ce que les populations peuvent tirer de ces ressources minières», a-t-il insisté, avant de réclamer, pour ce qui relève du suivi du processus budgétaire au niveau local, une «traçabilité des fonds».
«Tous les impacts négatifs telle la pollution de l’environnement, la dégradation de l’environnement, la pollution sonore surtout, sont subies par les populations qui, en retour, ne sentent pas les impacts positifs», regrette le point focal du réseau Papom à Darou Khoudoss, une commune de 80.000 habitants répartis sur 520 km2, avec comme activités principales la pêche, le maraîchage, et l’élevage qui est en régression à cause des industries extractives.
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Anonyme
En Mai, 2018 (15:17 PM)Participer à la Discussion