
Entre octobre, début de l’année scolaire 2007-2008 jusqu’à ce début du mois de mars, date de démarrage du quatrième plan d’actions de l’Intersyndicale, pas moins d’un mois et demi de grève ont été observés par les enseignants du public. Autant d’heures de travail perdues par les élèves de tous les ordres d’enseignements du système éducatif public. Avec le quatrième plan d’actions de l’Intersyndicale enseignante, amorcé hier par un débrayage sur trois jours durant, lesquels seront suivis de deux jours de grève, en plus des perturbations annoncées jusqu’au 26 mars prochain, on sera à près de deux mois sans cours pour une année scolaire qui en compte officiellement neuf.
A ces retards causés par les grèves des enseignantes s’ajoutent les nombreux congés scolaires passés et ceux à venir comme les vacances de pâques et autres déplacements des élèves durant le sommet de l’Oci pour notamment ceux de la région de Dakar. Tout cela fait que les acteurs nourrissent de sérieuses craintes quant à la validité de l’année scolaire en cours. Cela d’autant plus le gouvernement et les syndicats continuent à se regarder en chiens de faïence.
Aujourd’hui, certains syndicalistes n’ont pas peur de dire tout haut que l’année scolaire est gravement hypothéquée avec cette grève des enseignants. ‘On se demande même si l’année ne sera pas invalide. L’année n’est pas élastique et jusqu’à présent le gouvernement fait comme si nous n’existons pas. D’ores et déjà l’année scolaire est hypothéquée. On a fait plus d’un mois et demi de débrayages sans compter les fêtes’, observe Marième Dansokho, secrétaire général du Syndicat des professeurs du Sénégal (Sypros).
En écho, Mamadou Diop Castro de l’Union démocratique des enseignants du Sénégal (Uden) reconnaît à son tour qu’il y a eu énormément de difficultés pour un déroulement correct des enseignements cette année. Mais, aux yeux du patron de l’Uden, le gouvernement est seul responsable de la situation. ‘Nous sommes des enseignants, nous avons respecté les règlements, mais c’est le gouvernement qui affiche le mépris et manœuvre pour sortir de la situation.
C’est irresponsable’, accuse-t-il. ‘C’est inconscient et irresponsable. Même si un seul établissement est en grève, le gouvernement ne doit pas attendre pour régler la situation à plus forte raison pour des milliers d’enseignants’, s’insurge Marième Dansokho du Sypros.
En attendant que le gouvernement veuille bien ouvrir des négociations avec l’Intersyndicale, celle-ci se dit déterminée à aller jusqu’au bout. ‘La lutte se poursuivra jusqu’à ce que le gouvernement convoque des négociations’, soutient Mamadou Diop Castro.
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