L’ambition des autorités sénégalaises est de faire de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle (Etfp) un levier important pour atteindre l’émergence. C’est dans cette optique que d’importantes réformes seront menées dans ce secteur.
Le directeur de Cabinet du ministre de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, Aliou Badara Wagué, a réaffirmé l’option stratégique sur l’Enseignement technique et de la formation professionnelle (Etfp) pour atteindre l’émergence. C’était, hier, à Dakar, à l’occasion de l’atelier de partage sur la réforme de l’Etfp. Cette rencontre est la dernière d’une série, à l’échelle nationale, où il est question de « clarifier, informer, vulgariser et partager » sur la nouvelle orientation de la réforme devant permettre à l’Etfp de jouer pleinement son rôle.
Avec le Programme décennal de l’éducation et de la formation (Pdef), le Sénégal s’est engagé, depuis 1998, dans une réforme profonde de son système éducatif, qui a vu l’Etfp élevé au rang de seconde priorité après l’enseignement élémentaire.
« Cette option découle de la volonté des autorités de promouvoir le sous-secteur comme un des leviers de la compétitivité des entreprises et de la performance de l’économie sénégalaise », a indiqué M. Wagué.
Pour le syndicaliste Alpha Oumar Diallo, la réforme est louable parce qu’elle permet de régler en partie le chômage. Toutefois, il invite le ministère « à mettre de l’ordre dans le secteur de l’Etfp ».
Pour traduire cette volonté politique, les autorités ont organisé des Assises nationales de l’Etfp en 2001 et ont élaboré l’année suivante un document de politique sectorielle de la Formation professionnelle et technique (Fpt). Il s’agira, entre autre, d’accroître le taux de qualification professionnelle et technique au sein de la population ; de mettre sur le marché du travail une main-d’œuvre qualifiée correspondant aux besoins du secteur productif et de service et permettant le développement de l’industrie, ainsi que la modernisation du secteur primaire ; de promouvoir le savoir agir, l’employabilité et la créativité chez les jeunes et les préparer à devenir des acteurs performants dans le contexte de la Mondialisation.
D’ou la réforme du système qui implique de nouvelles missions, une nouvelle méthode d’implantation de l’offre de formation, un nouveau mode de gestion et de pilotage et un nouveau champ d’action.
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