Extrait de naissance: "Principal" retrouve en masse ses natifs

Plus que d'habitude, le centre d’état civil de l’Hôpital Principal de Dakar (HPD) connaît une affluence de jeunes à la recherche de l’extrait de naissance demandé aux candidats au recrutement de 5500 agents de l'Etat en début d’année, a confirmé vendredi l’officier d’état civil, Adama Thiam.Pris entre deux signatures et autres dossiers, M. Thiam confie à l’APS l’effectivité du rush au niveau des services dudit centre qui accueille plus que de coutume des jeunes à la recherche de l’extrait de naissance et autres pièces d'état civil. 

‘’D’habitude, à l’ouverture des classes et avant les examens de fin d’année, nous sommes envahis par les demandeurs d’extraits de naissance. Cette année, la demande a triplé au niveau de l’état civil depuis l’annonce des 5500 emplois faite par le président de la République, lors de son adresse à la Nation le 31 décembre dernier’’. Le ministre de la Fonction publique, du Travail et des Relations avec les institutions, Mansour Sy, a indiqué récemment que ce recrutement est ouvert ‘’à tous les Sénégalais titulaires d’un diplôme d’Etat ou classé et ils ont tous la même chance de postuler et d’être sélectionnés par la commission’’ mise en place à cet effet. Selon M. Thiam, son centre d’état civil est l’un des plus grand avec près de 300.000 personnes déclarées, depuis 1979. Attirés par la Fonction publique, des natifs de Principal sont devenus jeunes et des demandeurs d’emploi. En masse, ils retournent sur place… ‘’Cette forte demande pose le problème à notre niveau car nous avons un faible effectif en terme de personnel’’, indique l’officier d’état civil. ‘’En dépit de ce facteur bloquant, nous travaillons avec les moyens du bord pour satisfaire les citoyens.’’ 

Le travail court de 8 heures du matin à 20 heures du soir, tous les jours pour satisfaire la demande en documents d’état civil. ‘’A cause de cette nouvelle donne, les samedis et les dimanches, nous travaillons de 8 heures à 15 heures’’, révèle M. Thiam. ‘’Cette affluence est également notée au niveau de la police pour le certificat de bonne vie et mœurs, au tribunal avec les extraits du casier judiciaire, mais tout commence chez nous. C’est une chaîne qui finit avec le dépôt des dossiers à la Primature’’, explique-t-il. Toutefois, l’officier d’état civil du centre de l’Hôpital Principal de Dakar trouve normal ce rush. 

‘’Tous les jeunes veulent tenter leur chance pour trouver un bon travail en plus dans l’annonce de ces 5500 emplois, on n’a pas précisé de catégorie.’’ Trouver sur les lieux, Pape Ass Mbodji, la vingtaine, est venu chercher un extrait de naissance pour un proche. ‘’Cela fait quatre fois que je fais des va-et-vient et on me demande de revenir’’, se plaint-il. ‘’Ces papiers sont pour ma sœur. Elle est à la recherche d’un emploi et elle les déposer au plus vite’’, poursuit Pape. 

Il n’est pas le seul à être envoyé par un proche pris ailleurs, pour la constitution du dossier destiné à la Fonction publique. Seydou Nourou Guiro en est un. ‘’Je cherche un extrait pour ma grande-sœur qui doit déposer des papiers quelque part. Pour avoir un extrait ou un bulletin de naissance, c’est véritable parcours du combattant.’’ Quatre autres personnes venues pour diverses raisons ont également dénoncé ces lenteurs pour disposer de pièces d’état civil au niveau du centre d’état civil de l’Hôpital Principal de Dakar.