Les élèves doivent jouer un rôle important dans le processus du changement de comportements de leurs pairs vis-à-vis du Vih-Sida, de la discrimination, de la stigmatisation et des droits humains. Une enquête sur le comportement sexuel, ciblant 2500 élèves de cinq lycées de Dakar, a révélé que les potaches sont sexuellement actifs et connaissent le Sida. 20% d'entre eux ont déjà connu un rapport sexuel.
«Dans une tranche d’âge de 16 à 19 ans des 2500 élèves de seconde, 454 élèves ont répondu par l’affirmative à la question de savoir s'ils ont déjà eu des rapports sexuels », a révélé M. Camara. Malgré une concentration du premier rapport sexuel entre 18 et 19 ans, le sociologue a affirmé que «l'enquête a permis de savoir que les élèves ont une bonne connaissance des modes de transmission et une telle connaissance a favorisé les attitudes et comportements positifs vis-à-vis des personnes vivant avec le Vih-Sida ». Au Sénégal, malgré un taux de prévalence du Sida de 0,7 % , les décès dus à cette maladie seront de 3750 en 2010 contre 2420 en 2004, selon le plan stratégique 2007-2010.
C’est fort de ce constat qu'un projet a été mis en œuvre par "Asprocide", en partenariat avec "Sida Service", le Réseau Africain d'Éducation pour la Santé (Raes). Cette enquête avait pour objectif d’analyser, en rapport avec le contexte culturel et socio-économique, les attitudes, les comportements sexuels et les facteurs à risque d’infection par le Vih chez les élèves de classe de seconde d’une part, et d'autre part, d’apprécier les besoins, la nécessité et les opportunités d’un recours, par les élèves interviewés au dépistage volontaire, anonyme et gratuit du Vih offert par les structures décentralisées. Dans cette optique, la représentante de Osiwa, bailleur de ce projet, Hortense Niamké, a souligné que «les résultats de cette enquête vont faire la différence dans la lutte contre le Sida, car c’est une première au Sénégal et nous ne devons pas du tout oublier cette cible des jeunes».
Cette rencontre qui a réuni tous les partenaires de mise en œuvre dudit projet avait, entre autres objectifs, d’apporter des contributions afin de parfaire le rapport final. Selon le président de l’Association pour la Promotion de la Citoyenneté et le Développement (Asprocide), Sidy Diop «les jeunes sont des vecteurs de changements, car les adultes ont déjà des comportements établis». M. Diop qui s’exprimait à l’atelier de restitution du rapport provisoire du l’enquête « amélioration de la réponse au Vih en milieu scolaire par le dépistage volontaire, la promotion des droits humains et la communication», a poursuivi que «le Sida est une maladie globale dont la prise en charge est pluridisciplinaire aussi bien au plan médical que social ».
C’est ainsi que, selon le Sociologue consultant, Abibou Diagne Camara, ayant fait l’évaluation pré-intervention dudit projet dans cinq lycées à savoir Limamoulaye de Guédiawaye, le lycée moderne de Rufisque, le lycée des Parcelles assainies, le lycée Blaise Diagne et les Cours Secondaires Sacré Cœur, a souligné que «cette enquête s’est faite sur quatre voies visant à connaître le comportement sexuel de la cible, à l’amener à prendre conscience de son risque, à faire le dépistage et à communiquer ».
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