DRAME A LA COMPAGNIE SUCRIERE SENEGALAISE A BEL-AIR : Le toit d’un entrepôt en construction s’effondre sur des ouvriers et fait 2 morts et 5 blessés

Les ouvriers de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) de Bel-Air ne vont pas oublier de sitôt leur journée d’hier. En un laps de temps, ils ont vu tout une tonne de ciment, de bétons et de briques s’écroulaient sur eux, provoquant 7 victimes : 2 morts, 3 blessés graves et 2 légèrement touchés.

Travaillant depuis presque un mois à la réfection d’un entrepôt de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) à Bel-Air, en vue d’en faire des bureaux, les ouvriers de l’entreprise Badarachi ont vu le toit s’effondrer subitement sur eux au moment où ils procédaient au coulage. Bilan 

de l’accident : 2 morts et 5 blessés. «Il y a eu pour l’instant 7 victimes. 2 morts et 5 blessés, dont 3 dans un état grave et 2 dans un état léger», renseigne le chargé des opérations de secours du Groupement nationale des sapeurs pompiers, le capitaine Mamadou Bâ. Toutefois, selon le capitaine Bâ, les deux jeunes ouvriers qui étaient en réalité des menuisiers étaient déjà morts à leur arrivée. «C’est à 17 h 40 qu’on a reçu un appel disant qu'il y a un toit d’un entrepôt en chantier appartenant à la Css qui s’est effondré sur des ouvriers. A 17 h 49, on était présent sur les lieux, malheureusement le mal a été déjà fait», dit le chef des secouristes. «D’après mes calculs, il y avait 20 personnes à l’intérieur du site. J’ai décelé 12 ouvriers, plus les 7 victimes. Ce qui me fait 19 personnes», ajoute-t-il tout en indiquant que certains ouvriers lui ont dit qu'il y a un qui est rentré avant l’heure. «Pour l’instant, les blessés sont acheminés à l’hôpital Principal en espérant qu’il y en aura pas d’autres», dit le Capitaine Bâ. 

Le film du drame 

Tout a commencé vers 17 h 20 quand les ouvriers en chantier ont vu en un seul clic le toit du bâtiment s’écrouler sur eux. «J’allais prendre une douche quand j’ai attendu un bruit. Je me suis précipité sur les lieux et j’ai vu que c’était le toit de l’entrepôt qui était en construction qui était tombé. J’ai crié très fort, du mieux que je pouvais, pour alerter les autres et qu’on puisse venir en aide à ceux qui sont à l’intérieur. Sur ce, en compagnie de quelques uns de mes collègues, nous sommes entrés et sous les pierres, il y avait quelqu’un qui criait à l’aide. On a fait tout notre possible pour le sortir de là, malheureusement il y est resté», raconte un témoin. «Il faisait 17 h 20 au moment où les faits se sont déroulés», précise-t-il. D’après les ouvriers, l’accident est dû à un surplus de poids lors du coulage. Le ciment étant trop lourd pour les étais, ces derniers se sont cassés, d’où l'effondrement. «On a commencé à couler depuis hier (avant-hier). Et aujourd’hui (hier), on devait couler l’autre partie qui restait. Mais c’est brusquement que le toit qu’on avait coulé la veille est tombé. Cela est dû à un surplus dans le coulage», précise un des ouvriers qui était à l’intérieur et qui a vu ses camarades ensevelis sous les décombres. Les responsables, de leur côté, n’en croyaient pas à leurs yeux. Car, selon M. Cissé le chargé de communication de la Css, toutes les précautions ont été prises pour le bon déroulement des travaux. Ces derniers étaient sous la charge de l'entreprise Badarachi dont les responsables, tout comme ceux de la Css, ont été acheminés au Commissariat de police de Bel-Air pour être entendus sur ce drame. Une enquête est du reste en cours pour élucider les circonstances de cette tragédie et situer les responsabilités.