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Diouma Dieng Diakhaté « Avec ce livre sur ma vie, j’ai voulu dire aux nouvelles générations de femmes sénégalaises et africaines que la réussite est possible »

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Diouma Dieng Diakhaté « Avec ce livre sur ma vie, j’ai voulu dire aux nouvelles générations de femmes sénégalaises et africaines que la réussite est possible »

Séance de dédicace du samedi 26 février 2011, Méridien-Président

 

Permettez-moi, pour commencer, d’invoquer le Nom de Dieu Le Tout Puissant, pour Le remercier de m’avoir donné la vie, la force et le bonheur d’être parvenue là, où, aujourd’hui, très humblement mais très fièrement, je suis arrivée. J’ai une pensée pieuse pour mes parents, mon père qui m’a tant aimé et que j’ai tant chéri. Ma mère qui m’a tout appris et tout donné. Je sais qu’ils sont tous les deux assis ici, dans cette salle et qu’ils me regardent. Ils ne m’ont jamais quitté dans ma vie de tous les jours. Je rends hommage à mes sœurs, à mes frères, à l’ensemble de ma famille. Une famille, c’est le toit de la maison. Sans toit, on ne peut habiter une maison. Ma famille a toujours été et reste mon refuge dans la joie comme dans l’épreuve. J’embrasse mes enfants et je leur dis ici combien je les aime. Je salue avec respect et une profonde affection le personnel de Shalimar Couture. C’est une des plus belles familles de la terre. Je ne suis rien sans ces femmes et ces hommes qui, de jour comme de nuit, sont à mes côtés. Et Dieu sait que ce n’est pas facile d’être aux côtés de Diouma Dieng Diakhaté. La création, le mangement d’une entreprise, exigent une rigueur et une discipline sans faiblesse. C’est le prix à payer pour toute marche vers la réussite. Merci de tout cœur pour ce que vous m’avez apporté et que vous m’apportez encore. Je dis à nos hôtesses habillées par Shalimar Couture, mes filles, Dieu que vous êtes belles !

Je dis mille bravos aux éditions feu de brousse qui ont permis la publication de l’œuvre du parcours de ma vie. Je suis heureuse et fière que cette œuvre soit publiée ici dans mon pays avec cette qualité et cette rigueur qui ont entouré le travail d’édition. Exigeante et vigilante jusqu’à l’excès, j’ai rencontré les mêmes qualités chez le poète bien connu Amadou lamine Sall, président des éditions feu de brousse ainsi que l’ensemble de sa formidable équipe dont Abdoulaye Fodé Ndione.

Le travail a été long, patient, difficile, épuisant. Amadou et moi, nous voulions l’excellence. Aujourd’hui, à l’arrivée, nous nous félicitons tous du travail accompli. Merci à vous toutes et à vous tous d’être venus si nombreux répondre à notre invitation. De Rufisque, ma ville natale, jusqu’à Paris, personne n’a manqué. Merci à Monsieur le président de la République d’avoir envoyé des membres de son gouvernement pour être présents à cette cérémonie. L’histoire révélera un jour combien cet homme d’État a beaucoup œuvré pour les arts et les lettres. Merci Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs accrédités à Dakar ici présents. Merci aux chefs et présidents d’entreprise. Merci à toute la presse nationale et internationale qui depuis près d’un mois relaient sans répit la parution de mon livre. Merci de la présence dans cette salle des délégations des chefs religieux de Touba, de Tivaoune.

A vous tous, je dis combien votre présence si précieuse et si affectueuse me touche et me bouleverse. Tout a été dit et bien dit par Amadou lamine Sall et l’éminent professeur Amadou Ly. Je ne sais pas finalement si je mérite tout ce qui a été dit sur moi. En écrivant ce livre, mon seul souci a été de partager et de faire bénéficier mon expérience à toutes mes sœurs et à toutes les femmes du Sénégal et d’Afrique. Dieu m’a beaucoup donné et à mon tour je voulais beaucoup rendre de ce qu’Il m’a donné. Rien n’a été facile dans ma vie. Chaque jour fut un combat. Chaque jour un défi. Je ne suis pas née avec une cuillère en or dans la bouche. Elle était plutôt même de fer dur. Ce qui a guidé ma vie, c’est d’abord l’amour de mes parents et une éducation sans faille où les valeurs de comportement et de vie en société primaient sur tout. Et puis, il y a eu très tôt chez moi cette passion pour les toilettes, les beaux habits, la fascination des couleurs des étoffes, l’art inné de coudre et de décorer. Mes poupées ont été mes premiers modèles.

J’aimais le beau. J’aimais créer, innover, inventer, faire différent. Je savais que quelque chose m’habitait et ce qui m’habitait donnait seul un véritable sens à ma vie de gamine, de jeune fille et plus tard de femme. J’aimais être entreprenante, audacieuse. J’avais une confiance, une foi inébranlable en moi sans compter cette foi de croyante musulmane forgée en moi toute jeune entre Touba et Tivaoune, accrochée au pagne de ma mère au cours des « Gamou » et des « Magal » où les grands Khalifes me bénissaient. Je rentrais alors toujours à la maison avec dans un coin de ma robe une poignée de sable des cités religieuses et des grands tombeaux visités.

 

Le travail et la foi religieuse sont mes maisons préférées. Diouma Dieng Diakhaté a hérité de quelque chose que l’argent ne peut pas donner : l’amour, le respect pour l’être humain, l’humilité, le partage, la foi en Dieu en toutes circonstances. Je ne dirais pas que ma vie est un modèle de réussite. Je dirais plutôt que ma vie est une suite d’épreuves toujours surmontées à la sueur de mon propre front et grâce à ce que Dieu a mis en moi pour exercer un métier qui m’a ouvert les portes du succès jusqu’au-delà de mon pays, sur tous les continents. Je me rappelle que c’est alors que Léopold Sédar Senghor était en voyage d’État au japon, alors que j’y séjournais pour ma part en privé, que je remportais mon premier trophée : celui, non de grande couturière et styliste, mais de « Miss Kyoto ». Vous savez combien les sénégalaises savent être belles et gracieuses !

Mon métier s’accommode bien et tout naturellement de la beauté et de l’élégance. Avec ce livre sur ma vie, j’ai voulu dire aux nouvelles générations de femmes sénégalaises et africaines que la réussite est possible. Elle est à rechercher moins dans la facilité et l’éphémère de la beauté d’un corps que dans la construction patiente et amoureuse d’un itinéraire, d’un choix de vie, d’une exigence de formation, d’une pratique solide d’un métier. La réussite a toujours été pour moi d’abord une volonté, ensuite une volonté, enfin une volonté. Il faut beaucoup croire en soi et refuser de se laisser distraire par l’attrait des biens matériels.

 

J’ai longtemps rêvé de pouvoir offrir aux femmes d’Afrique et aux jeunes filles, nombreuses qui viennent me solliciter, non une belle robe, une superbe coiffure, mais un modèle de vie et de parcours professionnel fait de dignité, de rigueur, d’organisation, de planification, de générosité. Si j’ai réussi aujourd’hui à travers mon métier et sûrement mérité le respect et l’admiration de la communauté artistique africaine et internationale au-delà de mon si cher pays, c’est que j’ai toujours privilégié le travail et ses contraintes et refusé de succomber au succès, surtout aux louanges si faciles et si propres à nos cultures.

Je souhaite à tous ceux qui liront mon livre de pouvoir y trouver la vie d’une femme, d’une mère, d’une sénégalaise, d’une métisse africaine car une part de moi vient du Mali, qui, humblement, a tenté de partager des expériences de vies qui façonnent un être. Nous sommes des artistes, des créateurs qui, à l’image de Dieu, offrons le beau pour une vie en société et un monde moins angoissés, moins effrayants, moins cruels, moins tragiques mais plus solidaires, plus harmonieux.

 

Ce livre, je vous l’avoue, a beaucoup changé ma vie. Maintenant que je l’ai écrit, publié et mis à la disposition du public, je me sens moins seule, moins incomprise, car nous souffrons beaucoup plus que l’on ne le croit dans notre métier. Diouma Dieng Diakhaté se veut une artiste du peuple et non d’une élite. Je n’oublierai jamais d’où je viens. C’est de là que j’ai puisé mon énergie et toute ma rage de réussir. J’ai d’abord été une petite fille de Rufisque, je suis devenue une captive de Dakar la capitale et maintenant je suis une femme du monde et de tous les continents. Mais ce qui me reste toujours et qui me revient toujours c’est mon enfance dans mon terroir, c’est Rufisque avec les images émouvantes de mon père qui partait tôt le matin au travail et ma mère au marché et notre humble concession.

Quand je suis dans les palais des Chefs d’État et des grands hôtels de Paris ou de l’Inde, quand je suis sous les feux des grands défilés de mode au japon ou à Bruxelles, je pense toujours d’où je viens et je me sens très heureuse et très rassurée car je sais alors que rien ne pourra me changer, encore moins l’argent et le succès. Je prie pour que mon livre serve aux générations actuelles et futures. Qu’il leur apporte l’espoir d’une vie et d’un avenir dont elles ne doivent pas avoir peur. C’est ici au Sénégal et sur cette belle terre d’Afrique que se trouve notre dignité, notre assurance.

C’est à partir d’ici que nous devons contribuer à la civilisation de l’universel, contribuer à un métissage qui serve l’humanité, montrer combien le génie artistique noir continue de façonner le monde depuis le jazz, en passant par la peinture, la sculpture, la musique, la littérature, la danse. Notre patrimoine culturel traditionnel dans le domaine des costumes, des robes, des pagnes, des coiffures, est inestimable. C’est ce patrimoine qui nourrit mon inspiration ainsi que toute la fine fleur de nos couturières et stylistes. Je profite de cette tribune pour saluer toutes mes sœurs sénégalaises qui par leur travail et leurs créations nous honorent et honorent notre pays et l’Afrique. Votre présence à tous ici, une fois encore, me touche profondément. Vous avez donné un sens à ma vie. Que Dieu vous bénisse, qu’Il bénisse les arts, qu’Il garde notre pays, qu’Il veille sur l’Afrique et le monde.



11 Commentaires

  1. Auteur

    Caliente

    En Février, 2011 (00:04 AM)
    TRES SEXY CETTE DAME !
  2. Auteur

    Diek Na

    En Février, 2011 (00:05 AM)
    Segncé na daal!
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    Auteur

    Moukh

    En Février, 2011 (00:10 AM)
    mag mou nangouwoul maguét bi !
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    Auteur

    Dior

    En Février, 2011 (02:09 AM)
    Une tres grande dame Pleine d attention pour l humain extraordinaire une personne marquante
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    Auteur

    Koffi Olomide

    En Février, 2011 (04:16 AM)
    ko bosana té ko tindela ngai livre moko po awa moyen na voyagé lisusu té
    Auteur

    Ra

    En Février, 2011 (16:19 PM)
    bravo grande dame

    que la paix soit avec vous yalla mouseul le ci ciat



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    Auteur

    Yakotay

    En Février, 2011 (16:24 PM)
    qui sa kaw sa kanam si lou bakh defal wa rufisque lou bakh tabakh opital ak nit yi faye fajio yep contan

     :-D  :-D  :-D  :-D  :-D  :-D 
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    Auteur

    Tamika

    En Février, 2011 (18:38 PM)
    How many books was sold? Just curious
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    Auteur

    Létonné

    En Février, 2011 (19:28 PM)
    C'est vraiment elle qui a écrit le livre ou bien c'est au cours d'un long témoignage qu'un professionnel a fini par réaliser un livre sur sa vie?!!?Je savais même pas qu'elle savait écrire son nom! :dedet:  :dedet:  :dedet: 

    Un livre ce n'est pas avec une aiguille et des fils qu'on le produit, déjà sa culture donne de l'estime à la médiocrité mais en plus vu son parcours la, c'est pas de l'espoir qu'elle va donner à la femme africaine mais la honte!c'est pathétique  :down:  :down:  :down:  :down:  :down: 
    Auteur

    Thiey Douna

    En Mars, 2011 (21:08 PM)
      <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">  
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    Auteur

    Undefined

    En Mars, 2011 (15:59 PM)
    J adore lire les commentaires, je ne fais qu observer les reactions ha ha ha c est cool :haha:  :haha:  :haha: 
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