Dakar, 21 déc (APS) - Une grande partie de la communauté musulmane, dans la capitale comme à l'intérieur du pays, a célébré vendredi l'Aïd-el-kébir ou Tabaski, l'une des fêtes les plus importantes de l'islam, qui marque chaque année la fin du pèlerinage et commémore la soumission d'Ibrahim à Dieu.
Le patriarche, qui était prêt à sacrifier son fils Ismaël sur ordre divin, représente ainsi pour les musulmans l'exemple du croyant parfait, qui n'hésite pas à sacrifier son fils à Dieu. Ibrahim est considéré comme le premier des musulmans et tout le message prophétique de Mouhammat (PSL) se résume à un retour aux traditions d'Ibrahim.
A Dakar, la prière de la Tabaski a été dirigée par Alioune Moussa Samb, en présence du Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré, du Ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, du ministre de l'Information et des Relations avec les Institutions Bacar Dia, porte-parole du gouvernement.
Dans son sermon, l'imam a invité les fidèles à un retour à Dieu et à se conformer aux enseignements du Prophète Mohammed (PSL), tout en les appelant à l'introspection à la solidarité notamment à l'endroit des nécessiteux.
Pour développer le Sénégal, tout le monde doit y mettre du sien, en s'acquittant aussi efficacement que possible de la tâche qui lui est dévolue, a-t-il plaidé.
Alioune Moussa Samb, qui a prêché pour l'unité de tous les fils du pays et pour le bannissement de la haine, a souligné que chaque Sénégalais doit être fier de son pays qu'il doit préférer plus que tout autre chose.
Faisant la part des choses entre l'érudition et la sagesse, l'imam a dit qu'on est rien si on est érudit sans être sage, en allusion à la confusion qui a régné dans la célébration de la Tabaski.
Une partie de la communauté musulmane a en effet célébré l'Aïd-el-fitr jeudi, les différentes familles religieuses ne parvenant pas à s'accorder sur une date indiquée et acceptée de tous.
Selon Alioune Moussa Samb, l'apparition du croissant lunaire ne peut être constatée unanimement par tout le monde, ce qui n'empêche pas par ailleurs que la Tabaski soit célébrée dans l'unité.
Dans cette affaire, on doit privilégier l'intérêt collectif et éviter de se mettre à dos l'opinion de la grande majorité pour épouser la position d'une minorité de fidèles, a-t-il insisté.
''Ce sont les érudits qui ne font pas preuve de sagesse qui ont semé la confusion au sein des fidèles musulmans'', a estimé l'imam en langue wolof. Selon lui, une observation scrupuleuse des règles édictées par l'islam pouvait prévenir une telle situation.
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