« La menace est élevée, elle est proportionnelle à la place qu'ont pris les moyens numériques.» Lors d'un point presse de fin d'année, Guillaume Poupard, le directeur de l'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (Anssi), chargée de superviser la sécurité des réseaux de l'Etat et des entreprises stratégiques, est revenu sur les craintes qu'inspirent, en France, les cyberattaques qui ont marqué la campagne présidentielle américaine.
Sur l'origine même des piratages, attribués par Washington à la Russie, l'Anssi et le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), auquel elle est rattachée, restent prudents : «Nous constatons ce que les uns et les autres disent, il y a des enquêtes, mais on sait que c'est compliqué», a fait valoir Louis Gautier, le patron du SGDSN. Reste que «dans un climat global où l'agressivité d'un certain nombre de pays et les intimidations se font sentir», les autorités françaises sont «attentives à tout».
« Aujourd'hui, on voit clairement des attaques qui sont là pour autre chose» que pour du renseignement économique, abonde Guillaume Poupard, et qui visent à cartographier des réseaux. Le 26 octobre, les partis politiques représentés au Parlement ont été conviés à un séminaire organisé par le SGDSN, afin d'être sensibilisés tant aux risques qu'aux bonnes pratiques à mettre en place. Désormais, « c'est à eux de se protéger, on ne peut pas faire à leur place», a souligné le patron de l'Anssi.
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Anonyme
En Décembre, 2016 (22:07 PM)Participer à la Discussion