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CRISE À L’UCAD: Les étudiants catapultent Wade dans les cordes

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CRISE À L’UCAD: Les étudiants catapultent Wade dans les cordes

Radicalisation ! Les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) classent dans les tiroirs des réflexions ‘ irréfléchies et immatures », l’interprétation du Président de la République, Me Abdoulaye Wade, à propos de la crise qui secoue le temple du savoir. Après avoir tracé les contours d’une batterie de conditions, préalables à toutes négociations avec le gouvernement, les grévistes demandent au locataire du Palais de sacrifier à quatre commandements, indispensables à toute reprise des cours. Sinon, la lutte sera des plus belles, prédisent les étudiants, déterminés à payer un lourd tribut comme leurs camarades chinois sur la place de Tia’nen men tant que les forces de l’ordre envahiront les pelouses du temple.

Finalement, la sortie avant-hier, du Président de la République, Me Abdoulaye Wade, déclarant que la grève estudiantine était sous-tendue par une main politicienne, a eu l’effet d’un boomerang. Les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), n’ont pas tardé à monter sur le ring pour renvoyer le chef de l’Etat dans les cordes et lui rappeler qu’il s’est « lourdement gouré » en croyant que la grève estudiantine est appuyée par l’opposition. « Quel est le politicien, qui après avoir envoyé ses enfants étudier en Europe, ose nous demander de compromettre notre avenir aux fins de solder ses comptes avec les tenants du pouvoir ? » s’interroge, Assane Diop, un des dirigeants de la grève. Mais, les camarades de Assane Diop, prêts à périr comme leurs camarades de Tia’nen men tombés sous les balles des blindés chinois en 1989, ne s’émeuvent pas pour autant de la position adoptée par le locataire de l’Avenue Léopold Sédar Senghor, Me Wade. Pour les quatre Facultés et Instituts de formation, grévistes, si ce dernier était un père parfait, il aurait prêté une oreille attentive aux différents protagonistes de la crise avant de prendre une position quelconque. « Malheureusement, le Président Wade a encore révélé à la face de l’opinion qu’il est un père ni tout blanc ni tout noir, et qui, devant la crise Universitaire, s’est dérobé face à ses responsabilités pour ensuite effectuer un changement de variable », se désole, Assane Diop. « Et si, le Président de la République compte divertir l’opinion ou écarter les dirigeants du mouvement d’humeur de la masse, qu’il soit persuadé qu’il galope dans le néant », précisent les étudiants, regroupés autour de Assane Diop, transformé en chef de meute. A en croire les grévistes, « prêts à entrer dans l’histoire à l’image de leur camarade, Balla Gaye, péri, le 31 janvier 2001, dans des circonstances non encore élucidées », toutes négociations avec les autorités sont subordonnées à un certain nombre de conditions. Selon eux, le premier acte que le gouvernement doit poser, consiste à faire déguerpir les forces de l’ordre, peintes sous le sobriquet de « fédération lamentable des inconscients casqués (flic), qui continuent de souiller les moquettes du temple du savoir ». Acte 2 : les autorités sont sommées d’indemniser toutes les victimes enregistrées vendredi 17 février lors des affrontements entre étudiants et forces de l’ordre. Acte 3 : sanctionner le « ministère de la répression dont les éléments, tels des éléphants dans un magasin de porcelaines, ont saccagé tout sur leur passage, brûlé des chambres, volé des matériels et laminé des étudiants débusqués du fond de leurs chambres ». Acte 4 : le Président de la République, Me Abdoulaye Wade doit « jeter son masque de prometteur, qui n’honore jamais ses engagements » et satisfaire sans conditions toutes les doléances des étudiants y comprises celles qui sont vieilles de 10 ans. Si, les autorités ne s’attèlent pas à la résolution de toutes ces équations, les étudiants gonflés à bloc, se disent prêts à vivre les affres d’une année universitaire invalide. Se disant allergiques au discours « fallacieux » du chef de l’Etat pour qui, 40 % du budget national est accordé à l’Education, ils exigent aussi que toute la lumière soit faite sur les conditions de vie des étudiants blessés et actuellement internés dans les différents hôpitaux. D’autant que, « les autorités nous cachent la vraie réalité qui entoure nos camarades blessés, en nous interdisant l’accès aux structures sanitaires pour mesurer le degré de gravité des blessures collatérales dont souffrent nos camarades », croit dur comme fer, Assane Diop.



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