Les têtes continuent de tomber dans la magistrature après l'éclatement du scandale de la corruption dans la justice. Après l'avocate générale, Aminata Mbaye, le premier substitut du procureur de la République, Bamba Niang, le juge Turpin, le greffier, Yabal Dieng, c'est autour d'Ibrahima Bakhoum de s'attirer les foudres du ministre de la Justice. En effet, à l'instar des personnes citées supra, ce dernier s'est vu interdire d'exercer ses fonctions le temps que le Conseil supérieur de la magistrature (Csm), qui attend le rapport de l'Inspection générale de l'administration de la justice (Igaj), décide de son sort.
Mais, contrairement aux autres mis en cause, Ibrahima Balkhoum est rattrapé par le dossier. En effet, il a été le premier à avoir enrôlé l'affaire opposant Mohamed Guèye à Momar War Seck en sa qualité de premier substitut du procueur de la République. Il sera, par la suite, remplacé à ce poste par Bamba Niang, également cité dans cette affaire de corruption, avant d'être affecté à Ziguinchor. Une affectation qui, selon certaines indiscrétions, relèverait d'une mesure disciplinaire. En somme, son tranfert dans la capitale du sud serait une voie de garage. L'avocate générale, Aminata Mbaye, a d'ailleurs fait allusion à ces ‘affectations-sanctions’ qui permettent à la magistrature de laver le linge sale en famille. En reconnaissant, au passage, que la corruption a toujours existé dans la magisrature.
Mais, dans cette contingence, c'est sous le contrôle de l'opinion publique que la magistrature va solder ses comptes avec ses pensionnaires indélicats. L'affaire ayant été portée sur la place publique à la faveur de l'enregistrement par Djiby Ndiaye, et surtout la diffusion dans la presse, des conversations des différents intervenants dans la chaîne de corruption. Dès lors, plus de possibilité de reculer. La justice, pour sauvegarder son image, devra aller jusqu'au bout. Il faut saisir l'occasion plour nettoyer à grande eau le temple de Thémis à l'instar des écuries d'Augias, préconisent certains.
Mais, force est de renonnaître que l'exercice n'est pas facile. En effet, la logique de la purge remettrait bon nombre de dossiers maculés à la page. Et des têtes, pas des moindres, risquent de tomber dans cette avalanche qui secoue la justice dans le cas d'un procés pénal. Cela, d'autant que la justice ne pourra faire du deux poids deux mesures, c'est-à-dire envoyer en procès les non magistrats impliqués dans l'affaire (il ne peut faire autrement) et frapper de simples sanctions disciplinaires les magistrats mouillés. Les corrputeurs et les corrompus étant logés à la même enseigne.
1 Commentaires
Allons Y Molo
En Octobre, 2010 (18:36 PM)Participer à la Discussion