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Conduite sexuelle des jeunes : Seules 4 % des Sénégalaises de 15 à 24 ans sont sexuellement actives

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Conduite sexuelle des jeunes : Seules 4 % des Sénégalaises de 15 à 24 ans sont sexuellement actives
Elles ne constituent que 4 %, les femmes célibataires sénégalaises âgées de 15 à 24 ans qui sont sexuellement actives, d’après une étude réalisée en Afrique de l’Ouest par l’Ong basée à Washington, Population reference bureau (Prb). Ce qui constitue un des taux les plus bas dans la sous-région.

(Envoyé spécial à Bamako) - ‘Comparé aux pays comme le Mali et le Burkina Faso, les choses ne marchent pas fort chez vous au Sénégal’, s’exclame ainsi un confrère burkinabé avec qui nous partagions le même atelier portant sur la sécurité contraceptive à Bamako. Son étonnement vient du fait que ‘seules 4 % des femmes célibataires sénégalaises âgées de 15 à 24 ans ont indiqué être sexuellement actives’. Ce qui constitue un des taux les plus bas en Afrique de l’Ouest. En revanche, ‘au Mali et au Burkina Faso, 30 à 40 % des jeunes femmes célibataires ont indiqué être sexuellement actives’, selon une étude réalisée par Population reference bureau (Prb) en Afrique de l’Ouest. Publiée en mars 2009, cette étude de l’Ong basée à Washington examine les données tirées des Enquêtes démographiques et de santé (Eds) menées dans trois pays francophones d’Afrique de l’Ouest : le Burkina Faso, le Mali et le Sénégal et explore les variations de connaissances et de pratiques sexuelles parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans dans ces pays.

Selon le Prb, la réduction du risque de débouchés néfastes chez les jeunes femmes passe d’abord par la compréhension de leur conduite sexuelle. C’est ainsi que l’étude s’est intéressée à l’âge médian du rapport sexuel dans les trois pays. Au Mali, l’âge médian du premier rapport sexuel qui est de 15,9 ans, est le plus bas parmi les femmes, suivi du Burkina Faso (17,5 ans). Au Sénégal, l’âge médian du premier rapport sexuel est parmi les plus élevés de l’Afrique sub-saharienne avec 19,6 ans. Comme on pouvait s’y attendre, l’expérience sexuelle augmente avec l’âge. Au Burkina Faso et au Mali, la probabilité que les femmes aient eu des rapports sexuels augmente avec l’âge : 67 % pour les femmes de 20 ans et 68 % pour celles de 24 ans, mais au Sénégal, les niveaux d’activité sexuelle, même parmi les femmes âgées de 20 à 24 ans, étaient relativement bas, à savoir 8 % seulement, a révélé l’étude.

Qui parle d’activité sexuelle, parle également de contraception. Dans nos pays, les jeunes disposent de connaissances limitées en matière de santé de la reproduction. Pis, il n’existe pas de structures adéquates et de personnel qualifié pour la prise en charge de la sécurité contraceptive. Selon le Prb, les conduites sexuelles parmi les jeunes peuvent inclure des pratiques positives, telles que l’abstinence et l’utilisation de préservatifs ou mener à des débouchés négatifs tels qu’une grossesse non désirée et la propagation de maladies sexuellement transmissibles (Mst). Les connaissances en matière de contraceptifs et de leur utilisation sont d’importants indicateurs de santé sexuelle parmi les jeunes. Les conduites sexuelles et l’utilisation de contraceptifs varient non seulement entre les pays et régions, mais aussi au sein d’un même pays.

Parmi les jeunes sexuellement actifs, l’utilisation de contraceptifs réduit le nombre de grossesses non désirées. Toutefois, avant d’utiliser un contraceptif, les jeunes doivent connaître diverses méthodes. C’est ainsi que le Prb s’est penché sur l’utilisation comparative des méthodes contraceptives parmi les jeunes femmes entre 15 et 24 ans. Au Mali et au Burkina Faso, plus de 85 % des jeunes femmes qui ont participé à l’enquête, connaissaient au moins une forme de contraception moderne, mais beaucoup moins (67 et 66 % respectivement) connaissaient trois ou plus méthodes modernes. Les connaissances au Sénégal étaient plus faibles, seulement 76 % des jeunes femmes connaissant une méthode et 56 % trois méthodes ou plus, note-t-on.

Cet atelier de Bamako, troisième du genre après Dakar et Ouagadougou, entre dans le cadre d’une série de rencontres pour les journalistes burkinabé, sénégalais et maliens. Ces rencontres permettent aux professionnels des médias de mieux se familiariser avec le concept de sécurité contraceptive. Lors de ces rencontres, il s’est agi de procéder à des exercices pratiques pour mieux valoriser l’information sur le thème de la sécurité contraceptive et de la santé de la reproduction, en usant notamment de toutes les possibilités qu’offrent les techniques et genres journalistiques.



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