COMMENTAIRE : Au royaume de l’impunité !

Et la seule manière de le faire était de déclencher la machine judiciaire. Autant les Sénégalais étaient outrés et scandalisés par des actes d’agression perpétrés contre les sièges des journaux l’«As» et «24 Heures Chrono», autant ils l’ont été en apprenant l’incendie «criminel» lors du meeting du Parti socialiste à Thiès. Ils l’étaient plus encore en entendant celui qui «confond vitesse et précipitation» en politique, s’épancher sur les ondes des radios, hier, à la sortie du commissariat central de Thiès. Se présentant comme l’homme «fort» de Thiès ! Un héros. Un héraut ! Qui va faire réélire Me Abdoulaye Wade en 2012. Personne ne peut l’empêcher de faire de telles déclarations. Qui frisent l’insolence et l’inélégance. Mais que Massaly, dont la presse dans sa composante jeune, a créé de toutes pièces, sache que s’il voulait entrer dans l’Histoire, il se trompe d’histoires. De jeunes responsables politiques doivent s’illustrer d’une autre manière. Sur un terrain autre que celui de la violence physique ou verbale. Les jeunes, à quelque niveau qu’ils se situent, doivent être des modèles. Ils seront appelés demain à présider aux destinées de ce pays. Massaly qui est réputé être «l’ami des jeunes journalistes» avait toutes les occasions pour montrer à Wade qu’il a une popularité et une représentativité qui dépassent celles de ses frasques quotidiennes. Lors de l’élection présidentielle du 27 février 2007, il était sur le terrain, à Thiès. Lors des élections locales du 22 mars 2009, il était également sur le terrain, à Thiès. N’empêche, tous les responsables politiques de Thiès avaient été battus à plate couture par Idrissa Seck. Sans entrer dans les détails et dans les développements de tels résultats de l’édile de la capitale du Rail, Massaly avait mieux à faire que de s’illustrer de la manière la plus basse possible. Des jeunes disciplinés, intelligents, pertinents, il y en a eu au Sénégal. Et il y en aura toujours. Feu Babacar Mbaye (Ps), Khalifa Sall (Ps), Barthélémy Dias (Ps), Cheikh Abdoulaye Dièye (Fsd/Bj), Mbaye Dione de l’Afp, de Yankhoba Diattara (ex-Rewmi ?), la liste est loin d’être exhaustive. Ces différents jeunes responsables sont des références. Et le résultat est là. Ils ont assis une base politique non pas par la violence, mais avec le verbe, l’intelligence et la pertinence. Ils sont aujourd’hui élus à la tête de leurs différentes collectivités localités. C’est sur ce terrain qu’on attend un jeune qui se dit responsable politique. Aujourd’hui, c’est le Ps ! À qui le tour demain ? L’impunité doit cesser dans ce pays ! Sinon, le pays risque de sombrer dans la violence gratuite par la faute de certains petits esprits incultes en quête de notoriété.