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Cheikh LO, musicien : Folk-singer et toujours Baye Fall

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Cheikh LO, musicien : Folk-singer et toujours Baye Fall

Il vit passionnément sa foi de talibé. Musicien, auteur-compositeur, Cheikh Lô, leader du Ndiguël Band est un baye fall dans l’âme. Entre ses débuts à Ouagadougou et sa révélation sur la scène dakaroise, il a tâté à la musique variété et au mbalakh, avant de percer dans la world music. Son quatrième album « Jamm », très éclectique, sorti en juillet dernier chez World Circuit confirme les convictions de Cheikh Lô : le bonheur est dans le folk…
A Keur Massar, loin des décibels de ses spectacles servis aux mélomanes les week-ends au centre-ville de Dakar, il goûte paisiblement au calme et à la sérénité de son domicile. Fidèle à son look de Baye Fall, il porte cet après-midi un boubou blanc qui dépasse les genoux et tombe sur un pantalon bouffant noir, avec une grande ceinture à la taille. Ses longs rastas sont soigneusement noués sur la nuque et les lunettes rail band lui barrent le visage. Un style, un look soigné et une identité africaine, dit-il, qu’il arbore sur les scènes du monde avec son orchestre, le Ndiguël Band. « Je suis Baye Fall. C’est cela que je vis. C’est le reflet de ma foi, un cachet sur ma musique. », confie d’emblée Cheikh Lô. En disciple de Cheikh Ibra Fall, son guide spirituel et sa source d’inspiration, aucun produit de l’artiste n’échappe à  sa philosophie Baye Fall. Même son nouvel et quatrième album international, « Jamm », sorti en juillet dernier par le label londonien World Circuit. Un disque qui prône la paix dans les cœurs et les esprits. 


« Jamm, parce que tout le monde a besoin de paix. Regardez tout ce qui nous entoure... C’est dans la paix qu’on peut s’épanouir. C’est dans la paix qu’on peut tout faire. » justifie Cheikh Lô. Depuis 1996, année de sa signature chez Nick Gold après la sortie de l’album « Nela Thiass » produit par le label Jololi, le musicien sénégalais trace son sillon dans la world music. En optant pour une musique folk à ses débuts sur la scène internationale, au détriment d’un mbalax de percussions, Cheikh Lô a voulu « se démarquer un peu de ce qui se faisait dans la musique sénégalaise ». Une audace de l’artiste qui a fini par porter ses fruits. Ses trois précédents disques internationaux se sont régulièrement placés en haut du Top 10 des albums de la world music. Alors, on ne change pas un style qui gagne et « Jamm », le tout dernier n’a pas dérogé à la règle. Un de ses dix titres « Il n’est jamais trop tard », une adaptation d’un morceau du mythique orchestre guinéen Bembeya Jazz, a cartonné, en juin 2010, dans le top 10 des productions africaines sur Radio France internationale. C’était un mois avant la sortie de l’album « Jamm » chez World Circuit en Angleterre. Il est rentré d’une tournée en février dernier et sur son agenda, figure en bonne page, un voyage pour rencontrer aux Etats-Unis l’orchestre de James Brown, en juin prochain, ainsi que des tournées européennes en juillet et août 2011…


Voyager et apprendre…


« On n’a pas tort de dire depuis vingt ans que le style folk était un élément moteur de notre musique. Regardez, même les ténors du mbalax se reconvertissent maintenant au folk pour conquérir la scène internationale… » fait remarquer Cheikh Lô. En allant à la rencontre des mélomanes et publics occidentaux, le leader du Ndiguël Band, dit procéder à des échanges culturels. Depuis qu’il roule sa bosse sur les scènes, en Europe, en Australie, en Nouvelle-Zélande, aux Etats-Unis, etc., l’auteur de « Bambay Guedj » se plaît à aller à la rencontre de la diversité. Ses spectacles à Dakar lui procurent également ces échanges avec son public divers. Excellant tantôt dans la guitare ou à la  batterie, l’auteur de « Nela Thiass » trouve que les jeunes chanteurs sénégalais doivent apprendre à chanter seuls sur scène avec un instrument de musique. Avec une guitare dans les bras, cite-t-il par exemple, un chanteur y tire des sons purs sortis du cœur. Une musique apaisée, trouve Cheikh Lô. Lui, il s’est « aguerri » - musicalement s’entend- en intégrant dès 1976 l’orchestre Volta Jazz de Ouagadougou. « C’était un orchestre melting-pot avec de grands musiciens burkinabé, ivoiriens, guinéens, etc. J’y étais le « Young boy », en quelque sorte… » confie, en souriant, le folk-singer sénégalais. Deux années après, il a été instrumentiste dans l’orchestre d’Ouza Diallo et ses « 4 Femmes dans le vent », à Rufisque. Il fera avec ce groupe plusieurs tournées à travers le pays. 


Cheikh Lô, batteur et guitariste, tâtera également à la musique variété en se produisant dans les hôtels entre Mbour, la Petite Côte et Dakar. Il trouve que jouer plusieurs instruments donne beaucoup d’idées à un musicien. Sa carrière solo est véritablement lancée, en 1990, avec « Doxandem », un album aux relents  très acoustiques. A cette époque, Cheikh Lô se produisait les fins de semaine au Tringa, alors club incontournable dans le milieu culturel dakarois ouvert au centre ville par le producteur, feu Mamadou Konté. C’était en compagnie de musiciens comme Thomas Vahle, instrumentiste américain et talentueux joueur de flûte peule. L’album « Nela Thiass » est né dans ce contexte en 1995. Il sera suivi de « Bambay Guedj », en 1999 et « Lamp Fall » en 2009. 


Aujourd’hui, c’est avec un groupe de sept musiciens que Cheikh Lô se produit les week-ends dans les clubs de la capitale sénégalaise et parcoure les festivals à travers le monde. Il y rencontre très souvent des musiciens maliens, mais peu d’artistes sénégalais. Ainsi, s’il est fier de représenter la musique de son pays, le leader du Ndiguël Band n’en fustige pas moins l’hégémonie du mbalax. Une musique qui, selon le folk-singer, pourrait « être améliorée avec une nouvelle formule » pour être exportée et mieux vendue sur le marché international. Selon Cheikh Lô, les percussions font un rythme d’enfer dans la musique mbalax et l’on gagnerait à les réduire ou trouver comment l’agencer. Paroles d’un baroudeur qui, après trente six années de pratique musicale, avoue ne jamais verser dans le business. 


« Je ne cherche pas à faire fortune, mais j’aimerais plutôt ouvrir un studio ici, à Keur Massar, pour faire des productions et penser aux jeunes. » confie l’artiste. Son rêve est un projet qui lui tient à cœur : ouvrir un lieu culturel dans cette localité pour voir y jouer des chanteurs sénégalais et africains de renommée et permettre l’épanouissement de la jeunesse de cette localité. « ça me suffit. », tempère Cheikh Lô, souriant…



7 Commentaires

  1. Auteur

    Same Same

    En Mai, 2011 (22:55 PM)
    tjrs les mm choses ds les articles de cheikh ndiguel
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  2. Auteur

    Salla Madjiguéne

    En Mai, 2011 (22:59 PM)
    un homme à la dimension de ses dread locks! chapeau l'artiste :up:  :up: 
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    Auteur

    Undefined

    En Mai, 2011 (02:06 AM)
    respect maximum grand
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    Auteur

    Fall

    En Mai, 2011 (08:40 AM)
    baye cheikhe cii kanam reeck fall

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    Auteur

    Ne La Thias

    En Mai, 2011 (10:03 AM)
      <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">  un des meilleurs musicien senegalais ta music on peux lecouter sans casser les timpants  <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">  
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    Auteur

    Baye

    En Mai, 2011 (13:39 PM)
    thanks
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    Auteur

    Yulia

    En Juin, 2011 (10:04 AM)
      <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">   :up: 
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