La circulation incontrôlée et l’utilisation abusive des Armes légères et de petit calibre (Alpc) en Casamance contribuent à l’insécurité et à la persistance des cas de violence basée sur le genre. Face à cette situation, des initiatives ont été prises par des organisations de la société civile pour lutter contre ce fléau. C’est tout le sens du programme de Formation sur les armes légères au Sénégal (Falsen), déroulé par le Mouvement contre la lutte des armes légères en Afrique de l’Ouest (Malao) et qui vise à promouvoir la lutte contre la circulation illicite des celles-ci à travers des formations et la sensibilisation à l’endroit des communautés.
C’est dans le cadre de ce programme qu’une quarantaine de participants, représentant les autorités administratives et politiques locales, les différentes associations féminines, les femmes leaders, les Ong locales, les étudiants, les encadreurs des clubs de paix, les élus locaux, les forces de défense et de sécurité et les instituteurs, ont pris part en début de week-end dernier à un atelier de formation, axé sur le «Rôle des femmes dans le processus de paix : réconciliation et reconstruction».
Cette rencontre, présidée par le préfet du département de Ziguinchor, vise également à contribuer à l’implication des femmes de la Casamance dans le processus de paix et à l’acquisition de méthodes de transformation pacifique des conflits et à la lutte contre les Alpc en Casamance.
Pour le Malao, initiateur de cet atelier en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer, il s’agit, avec le déroulement de ce programme, de favoriser le transfert d’une expertise avérée en matière d’édification de la paix, de prévention et de gestion de conflits, de désarmement pratique, de reconstruction et de réconciliation en Casamance. L’objectif étant donc de renforcer les capacités des femmes partisanes de la paix, afin qu’elles participent à toutes les initiatives de reconstruction et de réconciliation en Casamance.
A cet effet, quatre facilitateurs ont été mis à contribution pour faire des communications axées sur : les armes légères de petit calibre, l’édification de la paix, l’initiation aux techniques de plaidoyer et leadership féminin et enfin, le rôle des femmes dans la construction de la paix en zone transfrontalière. Des communications sanctionnées par des débats, des échanges d’expériences, des travaux de groupes sur le montage d’une campagne de sensibilisation, etc.
Si le but de ces deux jours de rencontre est de permettre aux femmes de participer à toutes les initiatives de reconstruction et de réconciliation en Casamance, il s’est agi également pour les participants de développer de nouvelles connaissances et compétences en matière de lobbying et plaidoyer, de capitaliser l’expertise des femmes dans le processus de paix, de rivaliser leur contribution dans la recherche de la paix. Il s’est agi en outre de favoriser une meilleure appropriation de l’approche genre dans le processus de construction de la paix, d‘augmenter les capacités des participants dans le cadre légal international, l’identification et classification des armes à feu, et d’‘impliquer davantage les femmes dans la lutte contre les Alpc en Casamance et de les mettre au cœur de toutes les initiatives de reconstruction et de réconciliation.
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2 Commentaires
Justin Gomis
En Janvier, 2014 (20:17 PM)Anoumbara
En Janvier, 2014 (18:06 PM)Bonne chance
Anoumbara
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