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Bourses des étudiants sénégalais à l'étranger : L’Etat dépense 9 milliards 200 millions de francs Cfa par an

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Bourses des étudiants sénégalais à l'étranger : L’Etat dépense 9 milliards 200 millions de francs Cfa par an

Ce sont 9 milliards 200 millions qui sont dépensés chaque année pour les 5 574 étudiants sénégalais à l'étranger qui bénéficient d'une bourse ou d'une aide. Une somme a priori faramineuse. Mais à y regarder de près, la bourse ou l'aide octroyée à l'étudiant sénégalais s'avère insuffisante comparativement au coût de la vie dans les pays d'accueil, notamment occidentaux. Conscient de cela, le Service de gestion des étudiants sénégalais à l'étranger basé au Consulat du Sénégal à Paris a formulé une demande d'augmentation du taux allocataire qui n'a pas bougé depuis 10 ans.

(Correspondant permanent à Paris) - Les étudiants sénégalais à l'étranger coûtent-ils cher au pays ? Selon une étude sur la situation des étudiants sénégalais dans les trente-sept pays que gère le Service de gestion des étudiants sénégalais à l'étranger et rendue publique avant-hier par son chef Malick Ndiaye, ce sont 9 milliards 200 millions qui sont consacrés chaque année aux 5 574 étudiants sénégalais à l'étranger. Il s'agit d'étudiants boursiers ou bénéficiaires d'une aide. Malick Ndiaye indique que chaque étudiant boursier habitant Paris perçoit chaque mois 373,50 euros (244 994,94 francs Cfa) plus une aide au logement de 152,45 euros (100 000 francs Cfa).

Ceux qui sont en province reçoivent chacun 297,27 (194 996,34 francs Cfa) plus une aide au logement de 221,05 euros (144 999,29 francs Cfa). En plus, tout boursier bénéficie d'un billet de retour définitif au Sénégal. Les étudiants bénéficiaires d'aide perçoivent, quant à eux, 198 euros par mois (129 879,49 francs Cfa), mais n'ont pas d'allocation de logement ni de billet de retour définitif au pays. Dans les autres pays, ce sont souvent des compléments de bourses qui sont octroyés aux étudiants qui bénéficient généralement de la bourse du pays d'accueil.

L'importance de cette manne financière explique les retards répétitifs accusés dans le paiement des bourses et des aides. Le budget connaissait des tensions de trésorerie du fait du gap existant entre la somme qu'il fallait et la surface financière de la direction des bourses. Mais selon Malick Ndiaye, cela est devenu un vieux souvenir depuis deux ans maintenant. ‘Il n'y a plus de gap budgétaire depuis deux ans. Mieux, les allocations mensuelles sont payées au début de chaque mois plutôt qu'à la fin pour tenir compte de la spécificité de la vie étudiante à l'étranger. Aujourd'hui, aucun arriéré de paiement n'est enregistré. Nous comptons poursuivre cet élan avec l'appui des autorités’, fait-il remarquer. D'ailleurs, il signale que les bourses du mois de janvier ont été déjà versées depuis le début du mois alors que, normalement, cela devrait être fait à la fin. Tous les paiements sont faits à partir de Paris en direction de trente et un pays par le biais d'un virement bancaire pour les étudiants résidant en France et par transfert pour ceux qui sont dans les autres pays.

Même si ces sommes peuvent être considérées comme étant faramineuses par le Sénégalais moyen, il n'en demeure pas moins qu'elles sont insuffisantes. D'abord, parce que les ressources réclamées par les préfectures françaises pour renouveler un titre de séjour s'élèvent à un peu plus de 400 euros par mois. Un critère que ne remplit pas un boursier sénégalais, encore par un étudiant bénéficiant d'une aide. En plus, comparativement au niveau de vie en France, ils doivent tirer le diable par la queue d'autant plus que rares sont les Sénégalais qui bénéficient d'un logement universitaire dont le coût moyen à Paris tourne autour de 300 euros. Dans le parc immobilier privé, il faut débourser, quand on étudie à Paris, au moins 500 euros pour pouvoir se loger. Sans compter les tickets repas, les frais de transports, les droits d'inscription, même s'ils sont remboursés.

Conscient de l'insuffisance des sommes allouées aux étudiants sénégalais, le chef du Service de gestion des étudiants sénégalais à l'étranger a proposé, dans son rapport aux autorités sénégalaises, l'augmentation du taux d'allocations. ‘Il est temps d'envisager l'augmentation du taux des allocations qui est inchangé depuis 10 ans pour tenir compte du renchérissement du coût de la vie, même s'il faut revoir à la baisse le nombre d'allocataires’, lit-on dans le document.

Quatre-vingt pour cent de réussite des étudiants

Malgré tout, l'insuffisance du taux allocataire n'influe pas trop sur les résultats des étudiants sénégalais. Ils réussissent à leurs examens à 80 %, lit-on dans le document. Un résultat qui contraste avec ceux qui sont obtenus dans les universités sénégalaises. Mais le bémol, c'est que ce taux est en baisse constante depuis 2004. Par exemple, en 2000, 98,45 % de réussite avaient été enregistrés. De 2001 à 2003, l'on a frôlé les 100 % (99, 86 % en 2001 ; 99,74 % en 2002 ; 99,72 % en 2003).

Si la population étudiante est majoritairement masculine avec 64,2 %, la proportion des filles augmente régulièrement. De 20 % en 2000, les filles représentent 40 % des effectifs. Cette féminisation est beaucoup plus remarquée parmi les nouveaux arrivants.

C'est la France qui accueille le plus grand nombre d'étudiants sénégalais avec 4 112 étudiants accueillis en 2009 contre 4 264 en 2008. Elle est suivie du Maroc qui a enregistré, en 2009, 646 étudiants contre 630 l'année précédente. Ensuite suivent l'Egypte (335 en 2009), le Canada (210 en 2009), l'Algérie, les Etats-Unis, la Tunisie, la Belgique, le Soudan, la Russie, l'Allemagne et la Suisse.

 



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