La Ligue des Imams et Prédicateurs du Sénégal (LIPS) n’entend pas tracer la voie à l’interruption volontaire de grossesse. Ainsi, après concertation avec les acteurs intéressés par la question, la Lips, dans une déclaration datée du 23 octobre 2021, exprime « une opposition formelle à toute légalisation de l’Interruption Volontaire de Grossesse au Sénégal, pudiquement appelée avortement médicalisé ».
Les imams pensent surtout que l’argument du viol et de l’inceste n’est qu’une « stratégie d’étape et que l’objectif in fine est de légaliser sans restriction l’IVG, comme vient de le faire un pays de la sous-région ».
Et pour ne pas laisser une brèche aux pro-avortements, la ligue « demande la mise en application des textes qui punissent de manière sévère les auteurs de viol et d’inceste et appelle à une prise en charge adéquate des victimes ».
La ligue invite l’Etat et la population à renforcer la protection des femmes, particulièrement les plus jeunes contre ‘’la permissivité et les comportements sexuels déviants’’.
Elle demande également à l’autorité de rapporter la ratification du protocole de Maputo ou alors à exprimer de sérieuses réserves sur certains points contraires aux réalités socioculturelles du pays. Mais surtout à veiller aux profils de ceux qui représentent le Sénégal dans les rencontres internationales.
5 Commentaires
Volai414
En Octobre, 2021 (12:28 PM)Et pour ne pas laisser une brèche aux pro-avortements, la ligue « demande la mise en application des textes qui punissent de manière sévère les auteurs de viol et d’inceste et appelle à une prise en charge adéquate des victimes ».
Et quand un maître de daara est auteur de viol doublé de pédophilie ils se taisent. Ce n’est pas le moment de donner des leçons de morale.
Si j’ai bien compris ils craignent une généralisation fourre-tout mais ne s’opposent pas à l’IVG en cas d’inceste ou de viol. Alors qu’ils le disent et se battent pour que ces cas soient des exceptions. À force de demander son avis à tout le monde on n’avance pas. De toute façon, l’IVG existe bel et bien au Sénégal, en cachette, avec les dégâts collatéraux que cela induit. Au moins, quand il est légal et se justifie, il devient plus contrôlable.
vive la vie !!! vive la vie de nos enfants !
les criminels sont s rués dans les plateaux de tv pour parler à la place des millions de femmes sénégalaises
Volai414
En Octobre, 2021 (12:42 PM)Pas d'IVG à tout-va mais des exceptions oui! Cela ne fait pas de moi un criminel (du moins j'ai la conscience tranquille).
Babs
En Octobre, 2021 (13:13 PM)Babs
En Octobre, 2021 (12:38 PM)Volai414
En Octobre, 2021 (13:22 PM)Babs,
Si l’Islam accepte l’interruption de grossesse lorsque la vie de la mère est menacée, ne peut-on pas se poser la question sur ce que deviendra la vie de l’enfant ?
Dans notre société sénégalaise, les enfants nés hors mariage sont déjà mis au banc des accusés et traités de doom bou haram. Un enfant, fruit d’un viol (surtout collectif) vivrait l’enfer sur terre au Sénégal. Sa future santé mentale est à repenser. Si je reviens sur le sort de la mère, doit-on exclure tout danger psychique pouvant la mener vers le pire en cas de grossesse due au viol ?
Le pro de l'avortement c'est celui qui assimile IVG avec envie de ne pas avoir d'enfant, pas celui qui veut éviter une naissance dans les pires contextes. Par ailleurs, si en Islam on fixe un délai c'est que l'on considère que l'humain n'est pas encore formé. Ne peut-on pas avoir le même raisonnement pour un IVG souhaitable
Volai414
En Octobre, 2021 (14:35 PM)Participer à la Discussion