Augmentation du prix du riz : Momar Ndao s’indigne et menace, Jean- Pierre Dieng regrette le silence des journalistes

C’est désormais connu et les Sénégalais font avec depuis quelque temps. Le prix du riz a encore grimpé. Et, c’est pour atteindre la barre des 50%. Face à cette flambée qui tutoie l’insupportable, le président de l’Ascosen, Momar Ndao se dit foncièrement indigné et décrie cette « hausse injustifiée » qu’il trouve inadmissible pour plusieurs raisons. «D’abord, parce que la subvention de l’Etat sur le riz était seulement de 40% sur le kilo. Donc, l’augmentation ne devrait être que de 40 FCfa et le sac de riz devrait varier entre 14 000 Fcfa et 16 000 Fcfa selon la qualité. Mais ensuite, parce que les prix ont baissé au niveau mondial », argue le patron de l’Ascosen. M. Ndao Il met en garde tous les commerçants qui refusent de se soumettre au prix exigé par la norme. L’Etat, dit-il, va prendre toutes ses responsabilités pour sanctionner tout commerçant qui continuerait à vendre cher le riz ». Aussi renseigne-t-il, c’est ce qui explique que le distributeur Moustapha Tall est en train de «s’égosiller partout». Dans la foulée, Momar Ndao invite tous les Sénégalais à exiger des commerçants la facture d’achat afin de s’assurer de la légalité du prix. Le patron de l’Ascosen appelle à plus de vigilance de la part des autorités. Il invite l’Etat à prendre des mesures d’accompagnement pour un déploiement des magasins de référence et exige le renforcement des dispositions sur le marché. Pour sa part, le président de l’Union nationale des consommateurs du Sénégal (Uncs), Jean-Pierre Dieng embouche la même trompette. Toutefois, M. Dieng dénonce «le mutisme et la passivité dont font preuve les consommateurs ». Un état d’esprit qu’il qualifie de « mentalité de talibé » car, ajoute-t-il, «ils (les consommateurs) subissent toujours sans réagir alors qu’ils devraient crier haut et fort leur ras-le-bol, face à cette hausse injustifiée que Moustapha Tall cautionne pour récupérer l’argent que l’Etat lui doit. Dans le même sillage, Jean-Pierre Dieng dénonce «le silence de la presse sur la question». Le leader consumériste dit être profondément choqué de constater qu’aucun quotidien de la place n’ ait fait de cette hausse injustifiée ses choux gras.