C’est sans doute l’un des députés fantômes de l’assemblée nationale. La tête de liste par défaut de la coalition Yewwi Askan wi (Yaw), Oumar Sy brille par son absence à l’hémicycle. En plein marathon budgétaire ô combien crucial pour la gestion du pays, le frère de Habib Sy a préféré troquer son écharpe de représentant du peuple et contrôleur de l’action du gouvernement contre celle de 12e gaïndé (comité de supporters sénégalais) au Qatar où il séjourne depuis le début de la coupe du Monde.
Dans un selfie mis en statut sur WhatsApp, le député dévoile les palpitants moments à Al Thumama Stadium. « En direct de Al Thumama Stadium. Échauffement des lions. Bonne chance », écrit-il en statut, au moment où ses collègues députés défendent les intérêts des populations devant les ministres et leurs délégations.
14 Commentaires
Agnam Thiodau
En Novembre, 2022 (13:15 PM)Justinbars
En Novembre, 2022 (13:25 PM)Ndiago
En Novembre, 2022 (14:24 PM)Karim
En Novembre, 2022 (13:16 PM)S’il y a des Honorables dans l’Assemblée Nationale, indéniablement il y a aussi des Honteux et celui-là en est un prototype.
Dans cette période de marathon budgétaire fortement occultée par le mondial, un élément essentiel est vite passé sous silence et je le regrette. Concernant le ministère de la santé, des députés comme Pape Djibril Fall, ont eu le mérite de pointer de nombreux défis de progrès à relever. Cela n’a pas été le cas lorsqu’il s’agissait du ministère de l’éducation, ce qui est incompréhensible pour ce qui est la base de l’émergence d’une nation : éducation et formation.
Le budget (assez conséquent) de ce ministère connait une hausse (nous dit-on) de 28,3% et 90,6% de ce budget sont alloués aux dépenses de personnel. Autant dire que les établissements publics n’ont pas de budget de fonctionnement (viabilisation, entretien, crédits pédagogiques…). Face à ce constat, le ministre a quand même eu le culot de dire que « l’objectif clé de son département était de placer l’élève au centre des orientations ». Je veux qu’on m’explique en quoi l’élève est pris en considération quand :
1- Les sanitaires des écoles, quand elles existent, sont inutilisables.
2- Les élèves se voient privés de cours pendant un nombre incalculable de semaines dans l’année.
3- Les effectifs dans les classes atteignent un seuil qui, lorsque vous calculez le temps qu’un enseignant consacre à chaque élève, vous donne envie de rire pour ne pas pleurer.
4- Pas plus d’un enfant sur cinq ne sort indemne du cycle élémentaire.
Je vais m’arrêter là dans la liste des préoccupations multiples. Malgré ce constat qui dure depuis des décennies, on a fait comme si tout se passait bien et le ministre a regagné ses bureaux tranquillement, satisfait. L’école publique sénégalaise ne survit plus que grâce au mécénat alors que c’est l’état et ses émanations qui les ont en charge.
À titre d’anecdote, dans mon cycle de lycée, j’étais dans une formation où les élèves étaient triés sur le volet et pourtant, au final, il y a eu énormément d’échecs dû au fait que bon nombre d’entre nous devaient se farcir des kilomètres à pieds, quatre fois par jour. Pas de possibilité de restauration, pas de transport scolaire. L’épuisement physique et moral les a anéantis….
Oui, le personnel de l’éducation pourra peut-être s’y retrouver dans ce fichu budget, mais pour ce qui est de l’élève, j’ai plus qu’un doute. C’est honteux de mentir au nom des enfants surtout en reprenant des slogans empruntés à d’autres nations qui s’y prennent différemment de nous.
Maintenant, j’ai dit ça et je n’ai rien dit !
Baye
En Novembre, 2022 (14:38 PM)Gorsi
En Novembre, 2022 (17:02 PM)Le pays ne peut pas changer tant que peuple ne choisi pas des dirigeants digne et respectueux
Aujourd'hui encore un autre de pastef .
Lebrun
En Novembre, 2022 (17:19 PM)Participer à la Discussion