Dakar sous les eaux. Hier, vendredi 8 septembre, il offrait l’image d’une capitale paralysée, avec ces embouteillages causés par les eaux pluviales qui ont envahi rues et ruelles, de Dakar Plateau à la banlieue. Une circulation complètement bouchée, des maisons inondées et l’activité économique presqu’au ralenti.
A peine une heure de pluie ont suffi hier, vendredi 8 septembre, pour que l’essentielle des voies d’accès à Dakar soient pratiquement paralysées. Ces routes subitement devenues inondées ont entraîné des embouteillages monstres sur plusieurs axes de la capitale. De l’autoroute au rond-point du Triangle sud, en passant par les Hlm, Colobane, Tilène, etc.
Sur l’autoroute, à hauteur de Cambérène, une partie de la bande de terre qui sépare la route de la zone de captage , où est installée la station d’épuration des eaux usée, a cédé. Ce qui a été à l’origine du déversement des eaux sur la route nationale et occasionnant du coup l’encombrement de la circulation et un grand retard chez les populations en partance pour Dakar.
Sur l’avenue Cheikh Ahmadou Bamba, du marché des Hlm à hauteur de la Place de l’Obélisque, les eaux dépassaient les genoux par endroits. Des hommes et des femmes, soulevant les habits jusqu’au niveau des cuisses pataugeaient sur des centaines de mètres pour se frayer un passage. Si des bus, camions et d’autres cars rapides parvenaient à fendre ces eaux sans difficulté, les taxis et véhicules particuliers qui s’y aventuraient finissaient par se noyer. De jeunes garçons profitaient de la situation en tentant de sortir ces véhicules des eaux, moyennant quelques pièces de monnaie.
Le même scénario est noté aussi au niveau des avenues Cheikh Anta Diop et Blaise, entre le marché de Tilène et la poste, les Boulevards Centenaire, le rond-point du Triangle sud en face de la Radiodiffusion télévision sénégalaise (Rts).
Les rares routes encore praticables ont été prises d’assaut par les automobilistes. Ce qui a créé des bouchons au niveau de ces voies. Des abonnés aux « Ndiaga Ndiaye » et autres « cars rapides » ont le plus souffert de ces blocages. Les chauffeurs de ces véhicules ont, non seulement refusé d’accéder à certains endroits de la ville, mais aussi et surtout certains d’entre eux ont tout simplement choisi d’immobiliser leurs véhicules ou de sectionner les distances.
Cette situation n’est pas sans conséquence sur l’économie nationale. Des activités ont tourné au ralenti. Ce phénomène renseigne largement sur les problèmes d’évacuation des eaux pluviales et d’assainissements auxquels sont confrontés la capitale. Cependant, contrairement à Dakar où les eaux ont débordé, du côté de la banlieue (Guédiawaye, Thiaroye, Diamagueune, etc), où des maisons sont inondées et abandonnées après chaque forte pluie, ces précipitations n’auraient pas causé trop de désagréments.
Il faut rappeler que, depuis le début de l’hivernage, Dakar a été relativement "sauvé" des pluies. Excepté des embouteillages par endroits, le trafic était relativement fluide. Mais ce vendredi, avec la pluie qui s’est abattue sur la capitale, les rues ont été inondées par les eaux pluviales.
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