A l’image des autres ordres d’enseignants, ceux de l’élémentaire et du préscolaire ont désormais leur Indemnité de recherche documentaire( Ird), quoique le gouvernement préfère usiter la terminologie de ‘prime scolaire’. C’est le résultat de l’accord sur lequel se sont entendus, hier, les syndicats d’enseignants regroupés au sein de leur Cadre unitaire et la délégation gouvernementale, conduite par le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye et composée du ministre de la Fonction publique, Habib Sy, du ministre de l’Education, en charge du Préscolaire, de l’Elémentaire et du Moyen secondaire,Kalidou Diallo.
Manifestement, les enseignants, qui sont allés en grève durant une bonne partie de l’année pour exiger une Indemnité de recherche documentaire à hauteur de 60 mille francs par moi, avaient revu leur ambition à la baisse pour réclamer 35 mille francs/mois. Finalement, les instituteurs de l’élémentaire et du préscolaire vont se contenter d’une ‘prime scolaire’ de 15 mille francs par mois dés la fin du mois de juin 2009. Cette prime sera portée à vingt mille francs en 2010 et à 25 mille francs en 2011. C'est-à-dire après deux hausses successives de 5 000 francs par an.
Interrogé à ce sujet, le coordonnateur du cadre unitaire, Mamadou Diouf, répond : ‘Peu importe l’appellation. Ce que nous réclamions, c’est que l’indemnité soit mensualisée et pérennisée’. Une position qui traduit l’état d’esprit de l’ensemble des responsables syndicaux qui ont applaudi à tout rompre à l’annonce de la concession du gouvernement par le Premier ministre. ‘Nous avons discuté, nous sommes tombés d’accord, nous n’avons fait aucune promesse’, lâche, du bout des lèvres, Souleymane Ndéné Ndiaye. Le Premier ministre savoure ainsi sa satisfaction d’avoir trouvé une issue à la crise scolaire qui a longtemps paralysé le système éducatif.
Sur un autre ton, le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, Habib Sy, salue l’esprit de responsabilité dans lequel se sont déroulées les discussions avec les partenaires sociaux. Selon lui, le gouvernement a fait ces efforts pour apaiser le climat social en général et particulièrement l’espace scolaire. Et son souhait est qu’il n’y ait plus de perturbations majeures dans le système éducatif jusqu’en 2012. ‘Aujourd’hui, on peut considérer que l’année scolaire est sauvée. On peut considérer que les années scolaires jusqu’en 2012 seront sauvées. Nous pensons que sur la base de cet accord, on aura un meilleur résultat’, déclare-t-il.
Mamadou Diouf, coordonnateur du Cadre unitaire des syndicats d’enseignants, soutient que ses camarades ne sont pas ‘des grévistes professionnels, encore moins des syndicalistes professionnels. Nous sommes des enseignants et notre place, c’est la salle de classe pour dispenser des cours. Nous devons être les premiers sur le champ de la revendication, mais également nous devons être les premiers sur le champ de la conscience professionnelle’, fait-il remarquer. Et pour lui, le mot d’ordre de grève, qui était en cours, est définitivement levée.Le gouvernement et les syndicats ont convenu de la mise en place d’un comité de suivi des accords qui va se réunir très prochainement.
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