Un soutien plus consistant pour l’édition, une nouvelle loi sur les droits d’auteur et droits voisins, ainsi qu’une Brigade de lutte contre la piraterie, ce sont les engagements du Premier ministre qui ouvrait, hier, le 8e Symposium littéraire international de Dakar.
Le Fonds de soutien à l’édition sera renforcé et un Conseil interministériel se penchera bientôt sur un projet de loi relatif aux droits d’auteur et droits voisins, ainsi que sur la mise en place d’une Brigade dissuasive de lutte contre la piraterie.
C’est le Premier ministre Macky Sall qui a fait l’annonce aux écrivains, hier, en ouvrant le 8e Symposium littéraire international de Dakar. Un événement qui rend hommage cette année à un illustre poète, « une figure de notre littérature », inspirateur de l’Association des écrivains du Sénégal (Aes), Léopold Sédar Senghor.
Aux hommes de Lettres et aux nombreux artistes comédiens, peintres présents hier, à la cérémonie, à Keur Birago, le Premier ministre a également rappelé l’ambitieux projet du Parc culturel annoncé par le président de la République, comprenant entre autres un Grand Théâtre, une école des Arts, une école d’Architecture.
Ayant la certitude que la littérature est l’ourlet d’une société dynamique, Macky Sall dit ne pas douter, de même que les membres de l’Association des écrivains soient les dignes héritiers des Léopold Sédar Senghor, Birago Diop, Ousmane Sembène, Mariama Bâ, Wole Soyinka, etc. Citant le prophète de l’Islam (Psl), qui affirmait que l’encre des scribes est plus précieux que le sang des martyrs, le Premier ministre a invité également à méditer sur un passage du livre de Me Wade, « Un destin pour l’Afrique », dans lequel l’auteur disait de la Culture un vivier et un vecteur à même de sauver l’Afrique.
De l’Afrique, l’écrivain Djibril Tamsir Niane, représentant l’Association panafricaine des écrivains, a souligné que le Musée du Souvenir africain et le Musée des Civilisations noires dont l’érection est prévue par le président Wade à Dakar, ainsi que la future Panafricaine de l’édition, témoigneront de la créativité africaine et de la vitalité de la création continentale.
En cette année Senghor, Djibril Tamsir Niane souligne que c’est véritablement après sa disparition que l’homme de Culture, le poète prend sa place dans les cœurs.
« Léopold Sédar Senghor, avec Aimé Césaire, Léon Gontran Damas et Alioune Diop, a écrit les plus belles pages de l’histoire du monde noir », dira le doyen Amadou Moustapha Wade, président honoraire de l’Aes.
En guise d’hommage à l’illustre poète-président, le doyen Moustapha Wade a souhaité avoir la longévité afin de nous abreuver davantage de l’œuvre de Léopold Sédar Senghor. Il voulait, souligne-t-il en parlant du combat culturel de Senghor, que l’Afrique soit au rendez-vous du concert des nations.
A ces hommages et témoignages sur le poète-président, s’ajoutent les propos de Alioune Badara Bèye, le président de l’Association des écrivains du Sénégal, affirmant que la célébration du centenaire de l’illustre enfant de Joal marque une renaissance et immortalise le poète Senghor.
Le 8e Symposium littéraire international de Dakar se poursuit aujourd’hui et demain au siège de l’Aes, à Keur Birago (Point E) . Des communications suivies de débats, ainsi que des animations et prestations culturelles marquent l’événement. Et demain après-midi, le ministre de la Culture Mame Birame Diouf présidera la cérémonie de clôture du symposium avec une remise des Trophées Birago, initiés par l’Association des écrivains du Sénégal.
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