Dakar Seneweb.com - Mame Madior Boye rompt enfin le silence. En effet, depuis l'histoire du mandat d'arrêt lancé par le juge français, le magistrat n'a pas ouvert la bouche pour apporter une quelconque réplique. C'est pour ne pas verser dans le bavardage inutile explique-t-elle devant les journalistes. Et hier, si, elle se décide à parler, c'est seulement pour dénoncer l'acharnement dont elle a été victime dans l'affaire des 22 Français morts dans le naufrage du Joola, et avoue, ne pas pouvoir accepter une faute non commise
C'est avec une grande sérénité que l'ex-Premier du Sénégal, Mame Madior Boye s'est adressée aux journalistes hier après-midi. Une sortie très attendue d'ailleurs, car depuis que la France lui a lancé un mandat d'arrêt dans l'affaire du bateau le Joola, Mame Madior n'a jamais ouvert la bouche pour apporter une quelconque explication. Laissant soigneusement le soin à ses avocats de le faire à sa place. Et hier, si elle a décidé de parler, c'est simplement pour mettre un terme au bavardage.
Apparemment bien en forme, l'ex- Premier ministre de Wade entourée de ses avocats, n'a pas mâché ses mots pour dénoncer ce qu'elle appelle un acharnement contre sa personne dans cette affaire de mandat d’arrêt lancé par le juge français. Et c'est pourquoi, elle estime ne pas comprendre les fautes qu'on lui reproche sur la mort de ces 22 français.
« C'est seulement un acharnement, une histoire montée de toutes pièces contre ma personne », peste-elle, non sans désigner ceux qu'ils accusent d'avoir réussi à monter cette affaire de toutes pièces, en essayant de la déstabiliser avec méchanceté. Et affirme le magistrat, "si j'ai parlé de ces personnes, c'est juste pour vous montrer l'acharnement. Ces personnes ont mis en place un scénario qu'ils ont reposé sur cette catastrophe pour atteindre leurs objectifs. Elles se connaissent et je n'ai pas besoin de les citer".
Autre chose qu'elle déplore dans ce dossier, c’est l'attitude du juge français qui à son avis, s'est laissé dicter la conduite à tenir dans un dossier par l'une des parties. Ce qui est inadmissible pour un pays comme la France qui prend parti tout en ignorant aussi bien les faits et les conventions internationales.
Et même si aujourd'hui, la bataille est gagnée contre le juge français, l'entêtement sur sa personne va continuer, mais fait-elle savoir, "il ne fera que me réconforter car j'ai la conscience tranquille". D'ailleurs, elle défie quiconque parmi les victimes qui pensent lui reprocher une faute dans cette histoire de se lancer dans la poursuite, car elle sera en position d'attaque et de défense
Selon les autorités sénégalaises, il y avait 22 français parmi les 1. 863 victimes du naufrage du Joola
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