Les écoles ateliers expérimentées à travers un projet à Saint-Louis constituent 'une réponse'' à la question du chômage des jeunes et un programme de politique publique de l'emploi. Cette déclaration est de Abdou Khafor Toure , le Directeur général de l'Agence Nationale pour l'Emploi des Jeunes qui s'exprimait a l'occasion d'une visite effectué dans toutes les sites où des activités sur ces apprentissages étaient menées à Saint Louis.
Financées par la coopération espagnole, les écoles ateliers ont été initiées depuis un an dans la vieille ville. Elles engagent 300 jeunes formés à divers métiers agricoles, du patrimoine, du tourisme et du développement local. Dans la perspective de leur insertion dans le marché de l'emploi, un atelier a été organisé mardi avec les partenaires qui interviennent pour orienter les formateurs sur leur besoin, a souligné le directeur général de l'ANEJ. Abdou Khafor Touré a noté « la pertinence de la mise en place d'une approche par compétence dans la formation privilégiant la pratique sur la théorie''. « Les autorités publiques travaillent à ce qu'il y ait une appropriation de l'expérience et envisagent de l'étendre dans les autres régions en l'adaptant aux réalités locales'', a dit M. Touré, signalant que, d'une région à l'autre, le contenu de ce programme initié en Amérique Latine après l'Espagne peut changer. Concernant le cas spécifique de Saint-Louis, le directeur des écoles ateliers, Gora Gaye, a relevé l'implication des experts locaux dans l'élaboration du programme et dans le déroulement de la formation.
'Saint-Louis a été un projet pilote et il a fallu surmonter certains obstacles pour enclencher le processus qui est maintenant bien maitrisé'', a précisé M. Gaye. Il a signalé qu'actuellement la moitié des élèves formés en agriculture sont en stage dans les entreprises de la région de Saint-Louis ou à Dakar. Jusqu’ici, nous nous sommes intéressés à la formation et il est temps que nous nous orientions vers l'insertion'', a ajouté le directeur des écoles ateliers. Gora Gaye a signalé l'existence d'un fonds à ce sujet prévoyant un pécule substantiel pour accompagner les futurs sortants sur le marché de l'emploi. Ils auront le loisir de créer leur propre entreprise ou de s'engager dans les sociétés de la place'', a affirmé M. Gaye notant que la plupart des formés manifestent un engouement plus prononcé pour l'auto-emploi. Il a déclaré aussi qu'ils seront accompagnés dans la formulation de leur projet et dans le déroulement de leurs activités initiales. Pour sa part, le directeur technique et pédagogique du projet Simon Henri Goldberg s'est dit satisfait de l'assimilation dont ont fait montre les Sénégalais pour développer cette approche par compétence qui privilégie la pratique sur la théorie. Les élèves spécialisés en patrimoine sont en train de réhabiliter avec l'appui de leurs encadreurs le bâtiment du Rognât en état de délabrement avancé.
Cheikh FALL (correspondant à Saint-Louis)
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