Aux Comores, la vaccination est désormais obligatoire. Face à l'augmentation très rapide du nombre de cas de Covid-19 ces derniers jours, le président Azali Assoumani a publié mercredi 22 décembre un décret entré en vigueur dès ce jeudi 23 décembre prévoyant notamment une campagne de sensibilisation et de vaccination massive jusqu’à la fin de l’année pour l’ensemble de la population en vue d’atteindre un taux de 60% de vaccination complète.
Une population déboussolée et des forces de l’ordre bien déterminées à faire respecter les décisions du chef de l’État, c’était la panique ce jeudi dans les rues de Moroni. Azali Assoumani a décrété cinq jours de congés payés pour les fonctionnaires de l’administration afin de leur permettre d’aller se faire vacciner dans leurs communes de résidence.
Report du couvre-feu de 23h à 1h du matin
Du coup, la population inquiète du risque que les magasins ne ferment également s’est précipitée pour faire les courses dans la capitale, les militaires n’avaient donc plus qu’à contrôler les véhicules. Il y a ceux qui ne voulaient pas du vaccin, ceux qui l’ont reçu mais n’avaient pas leurs cartes sur eux et ceux qui découvraient les règles. Tous sont contraints d’aller à la gendarmerie transformée pour l’occasion en centre de vaccination.
S’il est vrai que le nombre de cas de Covid-19 a explosé depuis quelques jours avec notamment 40% au sein du centre hospitalier national de référence, les décisions de l’exécutif entrées en vigueur du jour au lendemain ont provoqué un léger vent de panique. Paradoxalement, le même décret annonce le report du couvre-feu de 23h à 1h du matin et la reprise autorisée des rassemblements à compter du 2 janvier prochain.
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