Quelques heures avant, les autorités de la Police ont déployé un impressionnant dispositif dans tous les points névralgiques de Dakar pour prévenir d’éventuels troubles. L’opposition représenté et non à l’Assemblée nationale avait appelé à un sit-in devant l’institution pour protester contre l’examen, ce lundi, en plénière du projet de loi modifiant l’article 27 de la Constitution.
Tenue de combat, grenades lacrymogènes en main, casques composites bien vissés sur la tête, les éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) étaient visibles partout à Dakar notamment à la place Soweto (devanture du siège de l’Assemblée), aux alentours du palais présidentiels, à la place de l’Indépendance et à Sandaga. Tout rassemblement était immédiatement dispersé. Tout véhicule circulant dans les parages devait montrer pattes blanches. Même les journalistes ont été priés d’aller voir ailleurs.
Parlant au nom du professeur Abdoulaye Bathily de la LD, Amadou Oumar Coulibaly avait expliqué les motivations de la manifestation d’aujourd’hui. « Par rapport au sit-in du lundi, nous appelons le peuple à la mobilisation. Et dire également à la population sénégalaise que même si le sit-in n’est pas autorisé, leur amour pour la patrie devrait les conduire à l’Assemblée nationale pour manifester, pour empêcher que cette forfaiture passe », plaide le jallarbiste.
« Trop, c’est trop. Abdoulaye Wade, depuis quelque temps, s’inscrit dans une logique de défiance et agit dans un je m’en-foutisme extraordinaire. C’est au peuple maintenant de prendre ses responsabilités. On ne saurait également terminer sans condamner cet acte ignoble commis contre votre confrère Souleymane Jules Diop. Un acte que nous condamnons, que nous regrettons et nous exigeons que justice soit faite », ajoute le porte-parole de la Ld/Mpt.
La manifestation a finalement été étouffée dans l’œuf par la présence massive des forces de répressions.
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