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Politique

TRAQUE CONTRE SALIF SADIO - Dernier assaut ou implosion de la Guinée-Bissau ?

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TRAQUE CONTRE SALIF SADIO - Dernier assaut ou implosion de la Guinée-Bissau ?

Hier, jeudi 13 avril, l'armée bissau-guinéenne, mobilisée depuis près d'un mois contre Salif Sadio, a déclenché à l'aube une forte offensive à l'artillerie lourde avec en appuis des blindés « pour en finir », a-t-on appris depuis Dakar de diverses sources à Ziguinchor et à Bissau. Si cet assaut qui fait suite à l’ultimatum lancé au chef rebelle casamançais et à ses hommes dernièrement par les autorités militaires Bissau-guinéennes se veut le dernier, la situation politique et sociale en Guinée-Bissau n’est pas des meilleurs. Des rumeurs folles y font état d’une crise politique sous cendres. Y va-t-on vers de nouveaux remous gros de tous les dangers ?

L’offensive d’hier, jeudi 13 avril de l’armée Bissau-guinéenne épaulée par les hommes de Ismaïla Magne Dième de Mahmoda (Front nord du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance) et César Atoute Badiate de Kassalole (Front sud), qui servent plus de faire valoir que d’autres choses dans cette affaire, se veut la dernière contre Salif Sadio, le général autoproclamé d’Atika et ses hommes restés encore fidèles. Elle fait suite à l’ultimatum lancé récemment par les autorités militaires Bissau-guinéennes à Salif Sadio et à ses éléments leur demandant de se rendre sans condition sinon.

Selon diverses sources concordantes, l'assaut des forces bissau-guinéennes contre la base de Salif Sadio, située à Baraca Mandioca, à la lisière de la frontière entre le nord de la Guinée-Bissau et la région de Ziguinchor, piétinait jusqu’ici à cause des champs de mines qui seraient l’œuvre, ont assuré des sources sous l’anonymat le plus complet, de soutiens étrangers, « venus même des ex-pays de l’Est ». Et également à cause de l’opposition farouche des rebelles se mouvant comme poisson dans l’eau sur le terrain.

Hier, les canonnades étaient entendues depuis Ziguinchor, ont certifié plusieurs résidents joints au téléphone. Selon eux, les tirs à l’arme lourde se déroulaient au rythme d'un coup toutes les deux ou trois minutes. L'armée bissau-guinéenne avait indiqué mardi dernier qu'elle détenait au moins une trentaine de partisans présumés de Salif Sadio. Vingt-quatre personnes, présentées comme des militants de Salif Sadio ou leurs collaborateurs civils, sont détenues au siège de l'état-major à Bissau, avait déclaré aux agences de presses présentes en Guinée-Bissau, le commandant Abdoulai Ba, chef de cabinet de l'état-major des forces armées bissau-guinéennes. D'autres présumés combattants, capturés ou qui se sont rendus, se trouvent à Sao Domingos, ville frontalière d’avec le Sénégal, où l'armée bissau-guinéenne a installé son quartier général, a ajouté le commandant Ba, sans autres précisions. Parmi ces détenus, figurent six hommes qui s’étaient rendus lundi soir, sans armes, qui ont affirmé être à court de munitions et de nourriture, à en croire des sources militaires concordantes. Selon un de ces détenus, Salif Sadio a quitté la zone de Baraca Mandioca "depuis la première semaine des confrontations", et les combattants n'ont depuis "aucune information sur lui". Cette information est cependant prise avec des pincettes d’autant plus que l’on sait qu’une armée sans chef résiste rarement, ce qui n’est pas le cas de la faction de « l’Etat-major » rebelle du Mfdc. Il s’y ajoute que l’offensive entamée depuis le 15 mars et qui boucle son mois, commence à susciter et/ou à accentuer une situation politique et sociale des plus tendues en Guinée Bissau depuis le retour aux affaires de Joao Bernado Viera le « revenant ».

Des rumeurs font état en effet, depuis la capitale Bissau-guinéenne, d’une crise politique qui couve sous cendre. Avec des risques « d’implosion à tout moment », avancent des observateurs avertis de la situation politique et sociale en Guinée-Bissau. On apprenait que des députés à l’Assemblée nationale ainsi que certaines personnes taxées de pro-Mfdc avaient été indexés violemment par les autorités. S’il faut ajouter à cela, la situation qui prévaut en Gambie et celle de la Guinée Conakry, le voisinage semble être en ébullition ou à tout le moins dans une situation politique tendue. En attendant, le processus de paix en Casamance paraît être suspendu aux coups de canons des hommes du général Tag Na Wé, chef d’état-major général des forces armées de la Guinée-Bissau.


 



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