Le président de la République a été très clair hier en réunion du Conseil des ministres. Évoquant la tentative de coup d’État en Gambie, le président Abdoulaye Wade l’a d’abord fermement condamnée, avant de signaler que le Sénégal n’acceptera jamais d’être un refuge pour putschistes.
Le Sénégal n’acceptera jamais d’être un sanctuaire pour putschistes. C’est le président de la République qui s’exprimait ainsi hier en réunion du Conseil des ministres. À cette occasion, le président Abdoulaye Wade a condamné fermement la tentative de coup d’État perpétrée en Gambie.
Dans ce pays, en effet, des militaires avaient, le 21 mars dernier, profité de la visite d’amitié et de travail de 72 heures en Mauritanie du président Yaya Jammeh pour tenter de s’emparer du pouvoir à Banjul. Mais ils ont été arrêtés avant de pouvoir passer à l’action. Cette tentative de putsch avait d’ailleurs provoqué le retour précipité du président gambien.
Certaines informations qui circulaient en ce temps faisaient allusion à une éventuelle présence du chef des putschistes sur le territoire sénégalais. Mais hier, le communiqué du Conseil des ministres a levé toute équivoque sur ce sujet. Le Sénégal n’acceptera jamais d’être un sanctuaire pour putschistes, relève-t-on dans le communiqué qui souligne en même temps la condamnation par le président Wade de cette tentative de putsch.
« Toute forme de changement de régime par la force ou le canon d’un fusil » n’agrée aussi pas la classe politique gambienne.
En effet, des formations politiques de l’opposition comme le Parti démocratique uni (Udp) et le Parti de la réconciliation nationale
(Nrp) avaient, dans un communiqué de presse conjoint, condamné cette tentative de putsch.
Pour sa part, le président gambien Yaya Jammeh, dans un message radiotélévisé diffusé vendredi 24 mars, faisait sa première déclaration publique sur cette affaire.
Il y indiquait que les auteurs de la tentative de coup d’État n’avaient pour autre motivation que d’envoyer un signal à la communauté internationale pour discréditer son régime, alors que Banjul doit accueillir, en juillet prochain, le sommet de l’Union africaine (Ua).
« Ceux qui ont tenté de renverser le régime voulaient surtout décourager la communauté internationale », a estimé le chef de l’État gambien. Il a fait remarquer à ce propos qu’il « n’est pas acceptable » que des gens cherchent à prendre le pouvoir par la force en Gambie, car le régime « a été élu démocratiquement ».
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