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SÉCURITÉ RENFORCÉE, MINISTRES-CONSEILLERS DOUBLÉS, FONDS POLITIQUES REBAPTISÉS : La Présidence continue de se sucrer

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SÉCURITÉ RENFORCÉE, MINISTRES-CONSEILLERS DOUBLÉS, FONDS POLITIQUES REBAPTISÉS : La Présidence continue de se sucrer
Les exigences des bailleurs de fonds (Fmi et Banque mondiale) qui demandent la réduction du train de vie de l’Etat à travers le dégraissage de la taille du gouvernement et la suppression de certaines institutions jugées budgétivores, laissent visiblement de marbre le président de la République. Me Wade a décidé, pour l’année 2009, d’étoffer son cabinet en doublant le nombre de ses ministres conseillers qui passe de 8 à 16. De même, il a considérablement revu à la hausse le nombre de ses conseillers techniques, chargés de missions, conseillers spéciaux… Autre fausse note à mettre à l’actif du chef de l’Etat : le non-respect de ses engagements de baisser de manière drastique le budget de la Présidence.

Dans le chapitre de la Loi de finances 2009 concernant la présidence de la République dont copie a été obtenue par L’As, on apprend que le budget de la Présidence de la République va passer de 64.454.794.180 en 2008 à 64.541.677.540 Fcfa pour l’exercice 2009. En lieu et place d’une baisse telle qu’attendue par les populations, l’on constate que le budget de la Présidence a connu une hausse de 86.883.360. Ce qui constitue la première fausse note dans la Loi de finances 2009. D’autant que l’Etat s’était engagé, dans le cadre de la restriction budgétaire à diminuer les dépenses inutiles. Des promesses à la réalité, il y a malheureusement la mer à boire. Cela dit, les contribuables doivent s’estimer heureux (malgré le contexte de crise qui sévit) que le locataire du Palais Léopold Sédar Senghor ne s’octroie pas de largesses comme il les en a habitué depuis sa prise de fonction. D’année en année, depuis la survenue de l’alternance, le budget de la Présidence a suivi une pente vertigineuse.

Enième rallonge du cabinet pléthorique du Président

Alors que les populations tenaillées par une crise existentielle sans précédent s’attendaient à ce que la pléthore de ministres et autres ministres conseillers qui pullulent dans les allées du Palais présidentiel soit réduite, Me Abdoulaye Wade s’illustre une fois de plus à son jeu favori : des nominations à tour de bras ! En effet le chef de l’Etat a pris étoffé de façon considérable son cabinet. Le nombre de ses ministres conseillers a doublé passant de 8 à 16. Au même moment, ses conseillers techniques passent de 20 à 26 tandis que 7 personnes de plus vont grossir les rangs des chargés de missions. Alors qu’ils n’étaient que 11, le président de la République compte désormais 18. Cette tendance haussière concerne également les conseillers spéciaux du chef de l’Etat dont le nombre est passé de 4 à 7. Parallèlement à ces nominations tous azimuts, le pape du Sopi a supprimé le poste de conseiller diplomatique ainsi que celui du conseiller coutumier.

Wade renforce sa sécurité

De quoi a véritablement peur le locataire du Palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor ? Difficile de répondre à cette question ! Toujours est-il que cette interrogation a son pesant d’or. D’autant que, pour on ne sait quelles raisons, il a décidé de se bunkeriser en renfonçant sa sécurité. Fait notable : Me Wade a apporté des changements au niveau de sa protection rapprochée en l’étoffant davantage. Il vient d’adjoindre deux nouveaux éléments dans la bande à Lamine Faye forte jusqu’ici de 8 montagnes de muscles. On est loin de l’époque de l’état de grâce durant laquelle le premier magistrat du pays se payait des bains de foule et se mêlait dans les liesses populaires. Toujours dans ce registre sécuritaire, on relève dans la Loi de finances 2009 que le Bureau de sécurité de la Présidence composé, l’année dernière, entre autres, d’un commissaire de Police, de deux officiers principaux de Police a été renforcé. Il se retrouve avec trois commissaires de Police, de deux officiers principaux de Police. A ceux-là, s’ajoute un capitaine de Gendarmerie inconnu il y a un an de l’espace présidentiel.

Les fonds politiques et secrets deviennent des… fonds spéciaux

S’il y a un fait remarquable dans la Loi de finances 2009, c’est bien l’absence de « fonds politiques » et « fonds secrets » dans le budget de la présidence de la République. Cette rubrique est introuvable sur l’ensemble des quarante-quatre pages que fait le document en notre possession. Respectivement de l’ordre 500.000.000Fcfa et 80.000.000Fcfa, les fonds politiques et les fonds secrets, objet de toutes les convoitises dans la galaxie libérale, ont été… « supprimés ». Mais s’il renonce ainsi aux fonds politiques autres fonds secrets, il n’en demeure pas que Wade continue de contrôler jalousement la même manne financière que ces fameux fonds. D’autant que sur les cendres desdits fonds (arrêtés pour l’exercice de l’année en cours à 580.000.000 Fcfa), il a été créé, pour l’année budgétaire 2009, ce que les spécialistes ont pudiquement appelé les fonds spéciaux. Leur montant est de 580.000.000Fcfa soit l’équivalent du cumul des fonds politiques et secrets. Donc, Wade n’a fait que déshabiller Paul pour habiller Jean. Seule l’appellation a changé. En fin stratège, le chef de l’Etat cherchait, peut-être par là, à se refaire une nouvelle virginité auprès des populations qui comprennent mal toutes ces faveurs dont il ne se prive pas au moment où elles sont privées de tout.

Les lieux de culte en rade au profit des « interventions sociales »

Par le même procédé, « L’aide aux lieux de culte » instituée dans le budget en cours a été supprimée au profit ce qu’on appelle maintenant « Fonds d’interventions sociales ». Son montant est de 1,5 milliard Fcfa. Dans la rubrique « Dépenses d’investissement exécutées par l’Etat », une enveloppe de 6 milliards Fcfa sera dégagée pour le projet de l’autoroute à péage Dakar-Diamniadio. La somme de 1,554 milliard Fcfa est prévue dans le cadre de l’élargissement de la Vdn. Est également prévue la construction d’une résidence d’hôte pour un coût de 700 millions de nos francs. A signaler pour terminer que le Conseil national pour la régulation de l’audiovisuel (Cnra) qui dépendait de la Primature depuis sa création est maintenant logé à la présidence de la République.

 



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