Incroyable : le Parti socialiste (Ps) peine à cotiser au niveau de l’international socialiste et il ne vit presque que des 1,5 millions de Fcfa versé par ses députés à raison de 150.000 Cfa par parlementaire. C’est « Jeune Afrique » qui fait la révélation dans son édition à paraître aujourd’hui, tout en soulignant que Robert Sagna et cie refusent qu’on leur présente une candidature unique à la Présidentielle de 2007.
Le Parti socialiste sénégalais (Ps) traverse une période noire. Et il faut lire l’article consacré par « Jeune Afrique » à ce sujet, dans son édition à paraître aujourd’hui, pour s’en convaincre. Dans une enquête de quatre pages (page 44 à page 48), le journaliste Cheikh Yérim Seck fait de terribles révélations. Après avoir rappelé le temps du tout puissant Ousmane Tanor Dieng, ministre d’Etat, directeur de cabinet du Président Abdou Diouf, considéré alors comme « l’homme le plus courtisé du Sénégal », le journaliste revient sur la vie du Ps après la débâcle de mars 2000. Le constat est alarmant. Selon « Ja », les proches de Tanor affirment qu’Abdou Diouf a laissé vides les caisses du parti. Tout le trésor de guerre ayant été dépensé pour les besoins de la Présidentielle de 2000. Un avis qui n’est pas partagé par les membres du courant « Démocratie-Solidarité » qui écrivent dans leur manifeste que Diouf a laissé 10 milliards de Fcfa dans les caisses. Pis, les membres de ce courant, selon l’hebdomadaire ont arrêté une position : ils ne laisseront pas Ousmane Tanor Dieng ni personne d’ailleurs imposer sa candidature pour être tète de liste à la Présidentielle prochaine. Les camarades de Robert Sagna et cie, selon « Ja », proposent que toutes les candidatures soient acceptées avant de débattre sur le meilleur profil.
L’argent divise le Ps si on en croit « Ja » et pour cause. Le premier secrétaire, Ousmane Tanor Dieng, fait tout pour que les instances du parti ne puissent pas débattre du rapport du conseil d’orientation sur cette affaire de sous soulevée par Robert Sagna, Souty Touré, Mamadou Diop, Cheikh Abdel Khadre Cissokho, Moustapha Kâ.... Ne s’arrêtant pas là, « Ja » révèle, chiffres à l’appui, la grande déche des camarades de Tanor et cie. Ainsi, dit-il, le Ps peine toujours à verser les 10 millions de Fcfa de cotisation à l’International socialiste dont il est membre. Selon « Ja », le parti ne vit pratiquement que des cotisations de ses députés à l’Assemblée nationale. Cotisations qui se chiffrent à 1.500.000 Fcfa par mois à raison de 150.000 par député. Est-ce pour cette raison que Tanor et les autres députés de l’ancien parti au pouvoir refusent de quitter l’Assemblée nationale ? En tout cas, face à cette galère, le Ps a dû se séparer de 45 permanents qu’il ne pouvait plus payer régulièrement.
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