Réunis hier au « Térou-bi », les partis membres de la Cpa ont mis sur pied un programme comportant 11 engagements fermes avec 77 mesures phares, pour réaliser l’alternative au régime de Wade. De la réforme des institutions à la politique économique, en passant par d’autres mesures, les opposants ont passé au peigne fin les « ratés » du septennat de l’alternance. Avant de proposer des mesures pour y remédier. Il y avait entre autres leaders de la Cpa, Amath Dansokho, Abdoulaye Bathily, Madior Diouf, Bouna Seck de l’Afp…
L’INSTAURATION D’UNE NOUVELLE REPUBLIQUE
Selon les partis membre de la Cpa, «il s’agira de prémunir les Sénégalais contre les dérives d’un présidentialisme excessivement prononcé, de la patrimonialisation et de la personnalisation du pouvoir au profit de cliques et de clans et au détriment du peuple dépositaire de la souveraineté nationale». Aussi, pensent-ils à «un régime parlementaire moderne, rationalisé, qui ferait de l’Assemblé nationale le centre principal d’impulsion de la vie politique nationale, avec un gouvernement ayant à sa tête, un Premier ministre doté des pouvoirs pléniers de chef du gouvernement». En d’autres termes, un régime qui assurerait la séparation et l’équilibre entre les trois pouvoirs constitutionnels et qui protègerait «efficacement et effectivement» les institutions contre toute forme de détournement et d’instrumentalisation. En outre, le programme de la Cpa préconise la limitation de l’âge à l’élection du président de la République et celle du nombre de mandats à deux, ainsi que l’interdiction formelle du cumul de la fonction de président de la République avec celle de chef de parti. La réforme du conseil supérieur de la magistrature, la suppression du CRAES, sont aussi envisagées dans la libération de l’audiovisuel.
LA MISE EN PLACE DE CONDITIONS DE L’EMERGENCE ECONOMIQUE AVEC UN ETAT SOBRE ET EFFICACE
Les partis de la Cpa entendent procéder à «un diagnostic en profondeur des éléments de structure et de conjoncture, endogènes et exogènes, de la stabilisation autour de 5,5% de 1994 à 2000, puis, depuis 2001, de l’évolution erratique et du recul de l’amplitude annuelle moyenne du taux de croissance économique». Pour la Cpa, il s’agira aussi de diagnostiquer et d’évaluer la crise actuelle de secteurs vitaux de notre économie, en vue d’en tirer les leçons pour l’avenir et de préparer avec les acteurs et partenaires concernés, la construction d’une base économique restructurée, enrichie et étoffée pour contribuer à porter le Sénégal vers l’émergence économique et à produire de l’emploi. Qui plus est, Dansokho et sa bande veulent lancer un audit général de la situation financière de l’Etat, des Collectivités locales et du secteur parapublic. Ils entendent aussi faire un audit spécial des dépenses publiques et un audit approfondi des dépenses situées au-delà d’un seuil défini. Tout cela, sous l’égide de la Cour des Comptes qui peut recourir, au besoin, au service de Cabinets d’audit nationaux et internationaux. Il sera également procédé à la réduction significative du train de vie de l’Etat. Pour dégager des ressources qui pourront contribuer à diminuer le prix des denrées et services de première nécessité. La Cpa veut instaurer une politique de bonne gouvernance et placer l’emploi au cœur de sa politique, en aidant davantage la jeunesse et le monde paysan.
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