« Dieu, préservez- moi de mes amis, mes ennemis, je m’en charge ». Macky Sall le président de l’Assemblée nationale fait sien cet adage certainement. Ce sont en effet ses propres frères de parti qui lui avaient creusé « une tombe » pour l’enterrer définitivement, pas plus tard qu’hier, mercredi 23 juillet à l’occasion de la première séance du Congrès du Parlement présidé par le Sénateur en chef et maire de Dakar, Pape Diop. Qui disait que le bannissement du dernier directeur de campagne du président de la République était levé ? Le couperet libéral pour délit « d’inacceptation » de son sort reste assurément suspendu au-dessus de la tête du coupable Macky. On entend lui faire la fête par tous les moyens.
L’homme résiste et se permet même de déjouer les traquenards que ses frères lui tendent. Nos confrères du journal « Le Quotidien » informaient dans leur édition d’hier, mercredi 23 juillet que la veille, mardi 22 juillet au palais de la République où ils étaient tous convoqués, les députés libéraux, sous la conduite de leur président de groupe, Doudou Wade, s’étaient élevés contre la prééminence du Sénat. Au chef de l’Etat et non moins leur chef de parti, le groupe parlementaire Libéral et démocratique (Ld), a dit par la voix de son président son refus d’admettre la suprématie du Sénat sur l’Assemblée nationale. Doudou Wade a même clairement indiqué au Secrétaire général national de sa formation, sa réticence, pour ne pas dire son opposition à toute prééminence du Sénat sur l’Assemblée nationale, ont rapporté les confrères du journal « Le Quotidien ».
On trouve quasiment la même information chez nos confrères de « Walfadjri » dans leur édition du même jour. Sous la plume de notre confrère Ibrahima Ann avec le titre : « Prééminence du Sénat sur l’Assemblée nationale : Les députés libéraux disent niet à Wade », « Walfadjri » renseigne : « reçus, hier (mardi 22 juillet Ndlr), par le président de la République les députés du groupe Ld ont, clairement, signifié à Me Wade leur opposition à la présidence du Congrès par le Sénat. Par la voix de leur président de groupe, Doudou Wade, ils ont adossé leur position de refus à un certain nombre d’arguments inspirés, pour la plupart, de la Constitution… »
En moins de 24 heures, le même président de groupe porte-parole des « doléances » de ses « administrés » de l’Assemblée nationale sert un autre discours. On l’a entendu hier, à l’ouverture de la séance du Congrès signifier clairement que le parti avait exigé de se conformer et qu’il demandait à ses frères de parti et collègues d’exécuter en votant sans « hésitation ni murmure » les projets de lois et le projet du règlement intérieur du congrès, car un « parti c’est la discipline de ses membres… »
Le hic est, se demandent certains : Qu’est-ce qui s’est donc passé en ce laps de temps pour qu’il change aussi radicalement de position ? « Lion » devant le patron des patrons, le chef de l’Exécutif et du parti, « mouton » devant le président du Sénat ? Le piège était grossier confient les amis de Macky Sall qui affirment que leur « frère » ne pouvait pas se laisser prendre par des nasses aussi rudimentaires. On voulait le pousser à la « faute politique » et le saquer.
Macky mouchardé auprès de Wade
Cependant, le patron de ce qui peut être considéré désormais comme la deuxième chambre du Parlement, l’Assemblée nationale aux membres pourtant élus tous au suffrage universel, ne s’est pas « rebiffé » hier. Ceci au grand dam de son propre « clan », le Parti démocratique sénégalais (Pds) où sa mort politique depuis qu’il a fait montre d’une résistance « républicaine » au « Vieux » paraît avoir été décrété. « Discipliné », il a été avec « ses » députés au Congrès du Parlement et a voté l’ensemble des textes de lois constitutionnelles, des textes soumis à leurs appréciations. Même un règlement intérieur qui n’était point dans l’ordonnancement de l’ordre du jour soumis au préalable aux « congressistes » informent des parlementaires, a été voté sans bruit.
N’empêche, il s’est trouvé des « mouchards », certainement ceux qui avaient concocté le « plan » éventé, qui ont appelé hier, révèlent les mêmes sources, le président de la République aux Usa où il se trouve pour lui dire que Macky Sall ne s’était pas conformé à ses directives au motif que certains de ses affidés avaient rué sur les brancards. Les « députés indépendants » notamment et certains élus qui affirment comme Mbaye Ndiaye des Parcelles Assainies et Moustapha Cissé Lô le bouillant député libéral de Mbacké être de son bord qui ont déclaré publiquement leur désaccord avec la prééminence du Sénat au Parlement.
Comme si le président de l’Assemblée nationale était comptable des humeurs de ses collègues députés élus dans les mêmes conditions que lui, ironisent les amis de Macky qui se désolent de telles attitudes et « racontars ».
Au Pds, se trouvent cependant des hommes et des femmes qui pensent de plus en plus que la situation délétère au sein de leur formation qui déteint sur le pays est grosse de tous les dangers et ils en appellent à la raison en ces moments de doute, de difficultés et surtout de tensions sociales et économiques encore insolubles. Leur patron en a-t-il cure, lui qui ne s’est pas encore offert la tête de Macky ?
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