Pape Diop exhorte les sénateurs à développer le droit d’amendement

Le président du Sénat, Pape Diop, a exhorté lundi les sénateurs à développer le droit d’amendement qu’il trouve "timide" au niveau de la chambre parlementaire, afin de permettre à l’institution de jouer pleinement son rôle.

‘’La question du droit d’amendement, par exemple, demeure encore timide, je vous exhorte à la développer. Autour d’elle on se pose la question de l’analyse du processus au terme duquel chaque acteur du débat parlementaire participe à la confection de la loi’’, a-t-il notamment dit.

Selon M. Diop, son vœu en cette année parlementaire serait d’avoir ‘’une chambre sénatoriale qui aide à améliorer le texte initial dont l’ampleur peut être très variable’’.

Les sénateurs ont entamé lundi une séance de restitution des activités des commissions techniques permanentes du Sénat à quelques jours du début de la session budgétaire à la haute chambre du Parlement.

Cette rencontre des sénateurs ambitionne de faire l’état des lieux du travail effectué durant l’année parlementaire écoulée.

‘’Pour atteindre notre objectif, il ne faut pas refuser de se remettre en question. La connaissance en général, les problèmes de nos sociétés, les nouvelles technologies évoluent sans cesse. Nous nous devons d’être à jour pour évoluer avec eux pour les contrôler et les encadrer’’, a souligné le président du Sénat.

Il a poursuivi pour dire que c’est l’ensemble des efforts sénateurs qui va permettre de réaliser en commun les conditions permettant au Sénat d’exercer la fonction législative qui constitue sa raison d’être.

‘’L’œuvre humaine n’étant pas parfaite, il nous faut régulièrement nous remettre en question afin de consolider les acquis et entretenir la réflexion prospective’’, a précisé Pape Diop.

Pour sa part, vice-président du Sénat, Daouda Faye, a rappelé que l’institution a joué pleinement son rôle dans le cadre législatif et a effectué d’importantes missions auprès des populations, dans le cadre des commissions permanentes et des commissions Ad-hoc.

‘’Les sénateurs ont également faits de nombreux déplacements à l’étranger dans le cadre des missions statutaires et spécifiques’’, a-t-il conclu.

Le Sénégal a renoué avec le bicaméralisme avec la loi constitutionnelle n° 2007-06 du 12 février 2007 a institué le Parlement de la République du Sénégal qui comprend, de nouveau, deux chambres : l’Assemblée nationale et le Sénat.