Cette nomination d’Ousmane Tanor Dieng n’a pas simplement indisposé Moustapha Niasse et Djibo Kâ qui ont quitté le Parti socialiste pour créer leurs propres partis, mais aussi Oumar Khassimou Dia. Diouf raconte que lors de l’élection présidentielle du 27 février 2000, son parti l’avait investi comme son candidat. «Il y en avait huit parmi lesquels Moustapha Niasse et Djibo Kâ. Une coalition de partis se forma bientôt autour d’Abdoulaye Wade.
De mon côté, je reçus le soutien de nombreux partis, dont d’anciens alliés de Wade. Mais à l’intérieur de mon parti, la question du dauphinat continuait à alimenter les débats et à meubler les esprits. En voici un exemple qui dépeint bien la situation. Un jour, je reçus une lettre de demande d’audience d’Oumar Khassimou Dia, qui avait été directeur de cabinet d’Habib Thiam. Quand j’étais encore premier ministre, Oumar Khassimou Dia avait eu un problème avec Habib Thiam, qui l’avait sanctionné. Thiam était alors ministre du développement rural. Oumar Khassimou Dia m’avait écrit pour s’en plaindre. J’avais regardé son dossier, j’en avais parlé avec Habib, qui avait renoncé à la sanction. Mais Oumar Khassimou Dia n’était pas loin de blasphémer car il répétait à qui voulait l’entendre : « ce qu’Abdou Diouf a fait pour moi, même Dieu ne l’a pas fait pour moi. » Or, de la part d’un homme croyant, tout vient de Dieu. C’est dire combien il m’était reconnaissant».
Et lorsque Diouf accepte de recevoir Oumar Khassimou Dia, ce que ce dernier lui dit, le déroute. Alors qu’il s’attendait à son soutien, ce dernier lui dit : « Voilà, je suis venu vous dire que je vais me ranger aux côtés de Niasse». Diouf lui rétorque : « Je ne te comprends pas. Tu me demandes une audience pour préparer les élections de l’an 2000, je te reçois, et tu me dis que tu te ranges aux côtés de Niasse. » Réponse de Khassimou Dia : « Oui, oui, mais j’ai changé d’opinion parce que, si vous êtes réélu, vous allez encore nous imposer Ousmane Tanor Dieng, qui ne veut que ma mort. Donc, moi je ne peux pas faire élire quelqu’un qui veut ma mort. » Diouf tente de le rassurer : « mais tu ne fais pas élire Ousmane Tanor Dieng, tu me fais élire, moi. » Mais Khassimou Dia campe sur sa position : « Oui, oui, vous allez le mettre en avant, vous allez lui laisser le pouvoir, et moi, il va me tuer, donc je vais avec Niasse. » Cet échange, conclue Abdou Diouf, résume à lui tout seul à quel point les gens avaient l’esprit complètement perturbé avant l’élection de 2000.
«Je comprends mieux maintenant : quand ils pensaient à Ousmane Tanor Dieng, les gens se remémoraient les conditions dans lesquelles le président Senghor m’avait choisi pour sa succession. C’était une mauvaise comparaison, car le président Senghor avait choisi un dauphin dans son cœur dès 1964, et l’avait ensuite clairement officialisé. Quant à moi, je n’ai pas voulu choisir un successeur, j’ai seulement voulu aménager les choses de telle façon que le travail du parti continue avec quelqu’un qui était à côté de moi, et qui pouvait donc recueillir mes instructions plus facilement. Mais la perception qu’on eue les gens était tout autre. Ils étaient convaincus en effet que j’avais choisi Ousmane Tanor Dieng comme dauphin», dit-il aujourd’hui, dans ses mémoires.
27 Commentaires
S
En Novembre, 2014 (10:47 AM)Adja
En Novembre, 2014 (10:48 AM)"ak Xél"
En Novembre, 2014 (10:54 AM)Oups!
En Novembre, 2014 (10:58 AM)Sen=gal
En Novembre, 2014 (11:13 AM)Mdrrrr
En Novembre, 2014 (11:20 AM)Fara
En Novembre, 2014 (11:53 AM)Mais voilà les conséquences car un president droit prendre les dessus et pas le contraire.
Payenne
En Novembre, 2014 (11:54 AM)Le choix de Tanor est la dernière erreur de ton parcours politique au Senegal.
Honoris Causa Diom Ak Diomb
En Novembre, 2014 (12:02 PM)MAINTENANT QUE DIOUF EST LA AVEC SES MÉMOIRES POLITIQUES LES ARMES POLITIQUES VONT PARLER POUR RÉDUIRE AU ZERO DE SON MARECHAL-FERRANTISME LE MILITANTISME DÉGRADANT DU PS NEWLOOK DANS LE RÉDUIT DE LA VILE VILENIE DE SON PLUS PETIT MOI SOCIÉTAL....
NOTRE PEUPLE ENTEND RÉGLER ICI TOUS LES COMPTES POLITIQUES EN DÉCOMPTES DEVANT LES NORMES ET LES VALEURS DE NOTRE ÉTHIQUE NATIONALE.....
Waz
En Novembre, 2014 (12:05 PM)Gege
En Novembre, 2014 (12:10 PM)Birima
En Novembre, 2014 (12:11 PM)Peuls,
En Novembre, 2014 (13:29 PM)Kode
En Novembre, 2014 (13:29 PM)Ce N'est Pas De La Trahison
En Novembre, 2014 (14:09 PM)Si Abdou n'a pas compris ce geste c'est qu'il est vraiment nul. On le comprend mieux maintenant.
Je Confirme
En Novembre, 2014 (14:40 PM)Baoljam
En Novembre, 2014 (17:43 PM)Honoris Causa Diom Ak Diomb
En Novembre, 2014 (18:03 PM)C'est bien écrit dans le livre de Diouf...
Les langues versatiles commencent à parler....Bientôt les armes politiques vont parler
Niang Niang
En Novembre, 2014 (20:28 PM)Tres Bas
En Novembre, 2014 (21:19 PM)DIOUF, N'A PAS A VENIR NOUS EMMERDER AVEC SES REVELATIONS QUI NOUS LAISSENT FROID.
CE SOMMET DE LA FRANCOPHONIE EST UNE HONTE ET IL FAUT LE DIRE.
JE PRIE DIEU DE PRETER LONGUE VIE A ABDOULAYE WADE QUE NOUS PUISSIONS LUI RENDRE HOMMAGE.
LE RESTE CE N'EST QUE DE LA FUMISTERIE.
Bob
En Novembre, 2014 (21:31 PM)Abdooo Gnou Doye
En Novembre, 2014 (21:56 PM)Assegueye
En Novembre, 2014 (22:03 PM)MERCI
Ciipiri
En Novembre, 2014 (00:57 AM)Diom Ak Diomb
En Novembre, 2014 (04:38 AM)Police Secour
En Novembre, 2014 (13:09 PM)Ndiakhoume
En Novembre, 2014 (21:24 PM)Participer à la Discussion