NAISSANCE DE « DEMOCRATIE-SOLIDARITE » AU PS: Les femmes socialistes rassurées

Aminata Mbengue Ndiaye et ses camarades du Mouvement national des femmes socialistes ont rencontré hier, dimanche 8 janvier sur leur demande les « signataires » du manifeste portant création au sein du Parti socialiste (Ps) du courant « Démocratie et solidarité ». Une séance d’explication de près de 4 heures d’horloge a permis aux femmes socialistes de s’en retourner rassérénées. Leurs « camarades » hommes « pro-courant » sont et demeurent au Ps, même s’ils entendent s’y battre démocratiquement pour le triomphe de leur projet.

Aminata Mbengue Ndiaye et ses camarades du Mouvement national des femmes socialistes étaient assurément inquiètes de la tournure que semblait emprunter la « dissidence » des onze membres du bureau politique et du parti qui ont signé un manifeste pour l’instauration d’un courant dénommé « Démocratie et solidarité » au sein de la formation, le Ps. Elles ont voulu en avoir le cœur net. Pour se faire, rien ne vaut une petite « causerie » les yeux dans les yeux avec leurs camarades initiateurs.

C’est ainsi que conformément à leur résolution de la veille prise chez la regrettée mère du parti, Adja Arame Diène, elles ont rencontré dans les locaux de son étude à Fann mis à la disposition par Mamadou Diop, l’un des signataires, l’équipe complète des « pétitionnaires ». Il y avait, confient des sources généralement bien informées, Robert Sagna, le maire de Ziguinchor dont on avance qu’il est la tête de file du mouvement, le vieux Madia Diop, Abdourahmane Touré, Mamadou Diop l’hôte du jour, Moustapha Ka, Souty Touré, Amath Cissé… Une réunion qui aura permis, soulignent les mêmes sources, « d’arrondir les angles après une séance d’explication franche et cordiale ». Robert Sagna aurait, poursuivent-elles, rassuré ses camarades-femmes de leur volonté « indéfectible » de rester au Ps, même s’ils entendent s’y battre pour faire passer leur projet. Ils regrettent tout en se défendant d’avoir porté le débat sur la place publique, que l’opinion se soit saisie du problème avec tous les risques de confusions de mauvaises interprétations possibles.

À la sortie de la réunion avec la femme, réunion qu’a présidée le doyen Madia Diop, « toutes les questions seront préalablement débattues au sein des instances du parti où l’on cherchera y répondre correctement avant d’être étalées sur la place publique », ont-ils décidé. On apprend ainsi que leur « manifeste » fera l’objet d’un Bureau politique spécial. En attendant, « un gentleman agrement » a été adopté pour ne fournir aux adversaires et à l’opinion, moyen de susciter la confusion au sein du parti. Soit. L’opinion est quand même à l’écoute.