Le leader de l'Alliance des forces de progrès (Afp), Moustapha Niasse a indiqué qu'il n'a pas été question d’une éventuelle entrée dans un gouvernement quelconque d'union nationale, ni de poste de vice-président encore moins de président de Sénat. Il a fait cette révélation à la presse, à sa sortie d'audience, hier avec le président Abdoulaye Wade. Toutefois, il s'est refusé d'entrer dans les détails de son entretien avec le chef de l'État.
L'audience accordée par le président Wade à son ancien Premier ministre et par ailleurs, patron des progressistes a duré plus d'une heure trente. Au sortir de ce face-à-face entre ces deux hommes, Moustapha Niasse a livré à la presse quelques points saillants de cette entrevue. Toutefois, il s'est refusé d'entrer dans les détails de certains sujets soulevés au cours de cette audience.
Malgré tout, le patron des progressistes a fait remarquer que "le pays traverse aujourd'hui une situation que les Sénégalais eux-mêmes souhaitent voir se terminer le plus rapidement possible". Il a jouté que c'est une préoccupation du chef de l'État aussi. Du moins à l'en croire, ce fut l'impression que le président Abdoulaye Wade lui a laissée. Et par la même lecture, Moustapha Niasse a dit avoir pu comprendre que, "le président cherche à ratisser large pour une conjonction des idées, des efforts et des initiatives".
Concernant les élections, le secrétaire général de l'Alliance des forces de progrès a confié avoir indiqué à son hôte la position de son parti. Et de préciser que l'Afp s'oppose à tout éventuel report des élections de 2007. Sur cette question électorale, l'opposant a levé un coin du voile. Pour dire que, "l'Afp est catégorique sur tout éventuel report des élections". Et à l'en croire, il l'a dit à son hôte. Il lui aussi indiqué : "Mon parti estime et pense que le calendrier électoral doit être respecté".
Et Moustapha Niasse d'insister : "Le 25 février 2007 législatives et présidentielle doivent se tenir". Il a ajouté que "tout le processus électoral doit être géré de la manière la plus transparente, indépendante et fiable, le tout sous contrôle contradictoire".
Sur un autre registre, le numéro un de l'Alliance des forces de progrès a martelé être sûr que la rencontre entre le président de la République et certains de ses opposants ne peut en rien diviser la dynamique de la Coalition populaire pour l'alternative (Cpa). "Nous n'avons évoqué en aucun moment la vice-présidence de gouvernement d'Union nationale encore moins celui de président de Sénat", dira-t-il. Selon lui, avec son hôte, au cours de cette rencontre, ils étaient "bien au-delà de toutes ces considérations".
Et d'affirmer : "Me Abdoulaye Wade et moi, n'étions pas dans une logique de négociation".
M. Niasse a indiqué, au contraire qu'il est recommandé par les temps qui courent, de "se retrousser les manches" pour faire avancer le pays. Le secrétaire général de l'Afp a estimé qu'il lui sera "difficile de dire sur quoi le président et lui ont porté leurs discussions". Il a tout simplement rappelé qu'ils avaient l'habitude de se rencontrer. Et de préciser : " A chaque fois que nous nous sommes rencontrés, c'est dans une atmosphère détendue et courtoise que les choses se déroulent".
De l'avis de cet adversaire du régime libéral, cet exercice est fait, "pour permettre de faire avancer le Sénégal". En outre, le progressiste en chef a rappelé qu'après lui, le président allait recevoir d'autres leaders de l'opposition. Et l'ancien Premier ministre de dire qu'"après ces audiences, ces leaders de la Cpa devront se concerter sur ce que le Chef de l'État leur aura dit ou proposé".
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