Entre 2005 et 2007, une rude bataille pour l’érection de Sédhiou en région opposait les hommes politiques. Pour certains, il fallait d’abord ériger le département en région et puis construire les infrastructures d’accueil. Par contre, les autres soutenaient qu’une région sans infrastructures d’accueil serait une collectivité de nom.
Aujourd’hui, l’histoire semble leur donner raison à ces derniers plus que l’Etat qui, au dernier recensement des maisons conventionnées en novembre 2012 dégainait plus de 100 millions de francs CFA par an pour loger l’administration territoriale ainsi que les différents services régionaux. Entre temps beaucoup d’autres services se sont implantés relevant sans doute l’ardoise financière.
Mais depuis 2015, l’Etat peine à honorer ses engagements vis-à-vis des propriétaires de ces maisons conventionnées, selon le collectif des bailleurs de bâtiments conventionnés de Sédhiou. Son président Théophile Isaac Coly, dans une première lettre en date du 8 août 2018 et dans une seconde en date du 14 décembre 2019 rappelle à l’autorité son devoir de s’acquitter de ses dettes.
« En effet, depuis quatre longues années, nous attendons le paiement intégral de la location de nos bâtiments conventionnés par l’administration et dont les coûts de construction ont été supportés grâce à des prêts consentis dans nos banques respectives », lit-on dans une lettre en date du 9 septembre 2019, adressée aux trois préfectures, aux différents arrondissements de la région et au service de l’urbanisme.
Au service de l’urbanisme, représentant l’agence de gestion du patrimoine bâti de l’Etat qui gère les locations conventionnées, il y a eu un mouvement du personnel. Le tout nouveau chef de service demande du temps pour mettre les pendules à l’heure. L’ancien patron, joint au téléphone, déclare qu’il ne réside plus à Sédhiou.
En attendant, les bailleurs de bâtiments conventionnés continuent de ruminer leur colère. Mais le collectif menace de rompre les contrats si une solution heureuse n’est pas trouvée d’ici les semaines à venir. « Nous n’excluons pas une éventuelle rupture des contrats en cas de léthargie face à nos nouvelles actions communes », a conclu le collectif dans sa dernière lettre.
8 Commentaires
Defenseur
En Septembre, 2019 (14:59 PM)Retraiter
En Septembre, 2019 (15:50 PM)il est vraimemps que l Etat nous paye
L&m
En Septembre, 2019 (16:01 PM)Participer à la Discussion